Il y a beaucoup d’avantages à être plus présent et plus attentif, mais l’un de mes préférés est le suivant : vous ne manquez pas la beauté et la joie de l’instant présent.
Etre présent vous aide également à voir quand vous ressentez de la peur ou de la résistance, de l’incertitude ou l’envie de procrastiner, de la colère ou du ressentiment … et ensuite à travailler avec ces difficultés en pleine conscience.
C’est très bien, mais comment se rappeler de pratiquer la présence ? Il est si facile de se laisser emporter par nos pensées et nos distractions, et d’oublier de s’entraîner.
La vérité honnête est que personne n’est parfait dans ce domaine. Moi encore moins. Il s’agit d’un processus d’apprentissage continu, et non d’une chose que l’on comprend et que l’on maîtrise ensuite. C’est un processus désordonné et magnifique.
Ainsi, en gardant cela à l’esprit, voici quelques moyens pratiques de pratiquer :
- Une petite pratique régulière. Prenez l’habitude de méditer deux minutes par jour (pour commencer). Au réveil, asseyez-vous confortablement et essayez de vous concentrer sur votre respiration pendant deux minutes. Lorsque (et non si) votre esprit s’égare, remarquez-le et qualifiez-le de « pensée » Revenez doucement à votre respiration, sans brusquerie. Réglez un minuteur, et lorsque le minuteur s’éteint, vous avez terminé ! Si vous avez envie d’augmenter votre temps d’une minute chaque semaine ou presque, n’hésitez pas à le faire, mais vous n’êtes pas obligé de le faire. L’avantage de cette pratique régulière est qu’elle vous permet d’acquérir des compétences que vous pouvez mettre en pratique à d’autres moments de votre journée.
- Travaillez avec d’autres. Il est utile d’avoir un groupe ou un partenaire régulier pour méditer. Vous vous encouragez mutuellement à poursuivre votre pratique et vous pouvez parler de vos difficultés et des choses que vous apprenez. Si vous n’avez pas de groupe de pratique dans votre région, vous pouvez trouver des gens en ligne avec qui parler régulièrement de la pratique.
- Ayez des cloches de pleine conscience. Vous pouvez faire sonner régulièrement un carillon sur votre téléphone ou votre ordinateur (de nombreuses applications le permettent) pour vous rappeler de faire une pause et d’être attentif à ce qui se passe en ce moment. J’ai également trouvé utile de considérer d’autres choses comme des cloches de la pleine conscience : voir le visage de mon enfant, un feu de circulation, entendre une alerte provenant d’un appareil ou de l’ordinateur. Chacun de ces éléments peut me rappeler d’être présent lorsque je les remarque.
- Fixer une intention avant une activité. Si vous êtes sur le point d’effectuer une tâche professionnelle, de traiter un courriel, de lire un livre, de préparer le dîner… vous pouvez faire une pause juste avant de commencer et réfléchir pendant une seconde à ce que pourrait être votre intention pour cette activité. Qu’espérez-vous faire de cette activité ? En ce qui me concerne, je pourrais préparer un dîner par amour pour ma famille ou pour moi-même. Je pourrais écrire un article de blog (comme celui-ci) par amour pour mes lecteurs. Je peux faire une séance d’entraînement par amour pour moi (et pour donner le bon exemple à mes enfants). Je traite les courriels par responsabilité et par considération pour ceux qui essaient de communiquer avec moi. En définissant une intention, vous vous rappelez que vous devez être attentif à cette intention lorsque vous entreprenez une activité.
- Réfléchir quotidiennement. À la fin de chaque journée, ou au début, prenez une minute pour tenir un journal ou simplement pour réfléchir au déroulement de votre journée. Comment vous êtes-vous exercé à être présent ? Qu’est-ce qui vous a donné du fil à retordre ? Avez-vous utilisé vos cloches de pleine conscience et posé des intentions ? Quelles sont les résistances que vous avez rencontrées, quelles sont les histoires que vous vous racontez à propos de tout cela ? La réflexion quotidienne est l’une des habitudes les plus utiles pour continuer à pratiquer et s’améliorer.
- Voir tout comme un enseignant. Cette méthode peut sembler un peu banale, mais elle est en fait étonnante. Lorsque vous vous sentez frustré par quelqu’un, stressé par votre travail, contrarié ou affligé par la santé d’un être cher, anxieux à propos d’une élection nationale… faites une pause et considérez cette personne ou cette situation comme un enseignant. Que pouvez-vous apprendre d’eux sur la façon d’être présent ? Quels sont les attachements que vous voyez en vous et qui sont à l’origine de cette difficulté ? Quelles sont les histoires que vous vous faites et qui vous amènent à vous sentir ainsi ? De quoi pouvez-vous vous entraîner à vous défaire ? Que pouvez-vous apprécier dans ce moment que vous considérez comme acquis ? De cette façon, chaque difficulté, chaque personne, tout ce qui surgit dans le moment présent peut être un enseignant aimant qui nous aide sur le chemin de la présence.