Malgré les mythes courants, la grande majorité des personnes atteintes de schizophrénie n’adoptent jamais de comportements violents.
La schizophrénie est un trouble mental très stigmatisé, souvent associé à la violence dans la culture populaire. Cependant, la recherche indique que cette association n’est pas fondée sur la réalité.
Dans cet article, nous examinons les faits et démystifions les mythes nuisibles qui entourent cette maladie complexe.
L’un des mythes les plus répandus au sujet de la schizophrénie est qu’elle est synonyme de violence.
Cette idée fausse est principalement due à la couverture médiatique sensationnelle des personnes atteintes de schizophrénie qui commettent les rares crimes violents. Cette couverture sélective contribue à la stigmatisation et à la discrimination à l’égard des personnes atteintes de cette maladie.
La majorité des personnes atteintes de schizophrénie ne s’engagent jamais dans des comportements violents. Certaines recherches suggèrent qu’environ 10 à 15 % des personnes atteintes de schizophrénie ont un comportement violent, ce qui signifie que 85 à 90 % d’entre elles n’en ont pas.
En revanche, les personnes atteintes de schizophrénie sont en fait plus susceptibles d’être victimes d’un crime violent. La recherche montre que les personnes atteintes de schizophrénie vivant dans la communauté (plutôt que dans un hôpital psychiatrique) sont environ 14 fois plus susceptibles d’être la victime d’un crime violent que son auteur.
Les personnes atteintes de schizophrénie peuvent être plus vulnérables à cette victimisation en raison de déficiences cognitives, qui les rendent moins capables de percevoir avec précision leur environnement. Elles peuvent également être sujettes à l’isolement social et à la discrimination en raison de la stigmatisation et de l’incompréhension de leur état, ce qui peut encore accroître leur risque de victimisation.
Bien que la plupart des personnes atteintes de schizophrénie n’adoptent pas de comportements violents, certains aspects de la schizophrénie peuvent rendre une personne plus vulnérable aux comportements agressifs.
Les personnes atteintes de schizophrénie qui deviennent violentes présentent souvent des symptômes aigus de psychose. Il est toutefois plus probable qu’elles se blessent elles-mêmes plutôt que de blesser une autre personne.
Dans l’ensemble, il y a plusieurs raisons pour lesquelles les personnes atteintes de schizophrénie peuvent éprouver de la colère ou de l’agressivité:
- L’abus de substances est plus fréquent dans la schizophrénie (jusqu’à 50% des personnes atteintes de schizophrénie peuvent avoir une dépendance à l’alcool ou à la drogue), ce qui peut aggraver l’agitation, l’impulsivité et l’agressivité.
- Les symptômes de la psychose, tels que les hallucinations ou les délires, déclenchent souvent la méfiance et l’hostilité, ce qui peut conduire à un comportement agressif.
- La recherche suggère que l’impulsivité et l’agression peuvent être liées à des modifications du cerveau frontal et temporal chez les personnes atteintes de schizophrénie.
Les personnes atteintes de schizophrénie peuvent-elles avoir des problèmes de colère ?
Les problèmes de colère peuvent survenir chez des personnes atteintes ou non d’une maladie mentale grave.
Cependant, les problèmes de colère peuvent exacerber les symptômes de la schizophrénie en augmentant le niveau de stress, en réduisant l’adhésion aux médicaments et en déclenchant des délires paranoïaques ou des hallucinations.
Cela peut conduire à des épisodes de psychose plus graves et plus fréquents, ainsi qu’à un plus grand isolement social et à une altération du fonctionnement quotidien.
La schizophrénie est une maladie très stigmatisée. De nombreuses personnes atteintes de schizophrénie sont confrontées à la discrimination et aux préjugés, ce qui peut avoir des conséquences négatives, telles que l’isolement social, des possibilités d’emploi réduites et un accès limité aux soins de santé.
L’une des raisons de cette stigmatisation est la représentation des personnes atteintes de schizophrénie dans les médias comme étant violentes et imprévisibles. Cette image ne correspond pas à la réalité. La grande majorité des personnes atteintes de schizophrénie ne sont pas violentes. En fait, elles sont plus susceptibles d’être victimes de violence que d’en être les auteurs.
Voici quelques façons de soutenir une personne atteinte de schizophrénie:
- Encouragez-la à chercher de l’aide professionnelle:Proposez-lui de l’accompagner à ses rendez-vous, de l’aider à prendre rendez-vous et de veiller à ce qu’elle prenne ses médicaments tels qu’ils lui ont été prescrits.
- Apprenez à connaître la maladie: Renseignez-vous sur la schizophrénie et les difficultés auxquelles votre proche peut être confronté. Cela vous aidera à comprendre ce qu’il vit et à lui apporter un soutien plus efficace.
- Soyez patient et compréhensif: La schizophrénie peut être une maladie difficile à vivre. Votre proche peut présenter des symptômes difficiles à gérer. Soyez patient et empathique, et évitez de critiquer ou de juger son comportement.
- Aidez aux activités quotidiennes: Certaines personnes atteintes d’une maladie mentale peuvent avoir de la difficulté à s’acquitter des tâches ménagères et d’autres tâches de la vie quotidienne. Proposez-leur de faire les courses ensemble ou de les aider à ranger la maison.
- Aidez-les à rester en contact: Encouragez votre proche à rester en contact avec ses amis et sa famille, et aidez-le à participer à des activités qu’il aime. Le soutien social peut être un outil précieux pour gérer les symptômes et améliorer la qualité de vie.
S’occuper d’une personne atteinte de schizophrénie peut être un défi. Il est important de donner la priorité à votre propre bien-être pour être un système de soutien efficace.
Envisagez de vous joindre à un groupe de soutien pour les membres de la famille ou de suivre une thérapie afin d’exprimer vos sentiments et vos préoccupations.
Si vous êtes l’aidant principal d’une personne atteinte de schizophrénie, assurez-vous de prendre soin de vous et de chercher du soutien lorsque vous en avez besoin.
La plupart des personnes atteintes de schizophrénie ne sont pas violentes. En fait, elles sont plus susceptibles d’être victimes de violence que d’en être les auteurs.
Si certaines personnes atteintes de schizophrénie peuvent adopter des comportements violents, cela est souvent lié à d’autres facteurs, tels que l’abus de substances, des antécédents de violence ou un traitement inadéquat.
Il est important de remettre en question le stéréotype néfaste selon lequel les personnes atteintes de schizophrénie sont violentes ou dangereuses, et de s’attacher plutôt à aider les personnes atteintes à mener une vie épanouie et pleine de sens.