Le mythe de la contagion de la schizophrénie pourrait être dû à des croyances superstitieuses de longue date.
La schizophrénie est un trouble mental complexe qui touche des millions de personnes dans le monde, mais qui reste largement incompris et stigmatisé.
Un mythe étrangement persistant et nuisible qui entoure la schizophrénie est celui de la contagion, une croyance qui peut alimenter la peur et les préjugés à l’égard des personnes atteintes de cette maladie.
CHAPITRES
ToggleRéponse rapide : La schizophrénie est-elle contagieuse ?
Non, la schizophrénie n’est pas contagieuse.
Alors que certaines recherches suggèrent que les infections virales/bactériennes prénatales et l’inflammation peuvent jouer un rôle dans le développement de la schizophrénie, la maladie elle-même n’est pas un virus, une bactérie ou un autre agent infectieux qu’une personne peut transmettre à une autre.
Comment sont nés les mythes sur la schizophrénie « contagieuse » ?
L’idée que la schizophrénie est contagieuse peut être due à des croyances superstitieuses de longue date. La recherche suggère que ces croyances ne sont peut-être même pas conscientes et peuvent être enracinées dans une peur historique de la « folie ».
À l’époque médiévale, il y a eu un débat public sur la nécessité de limiter les contacts étroits avec les « fous » Au fil du temps, la conception et l’isolement des asiles et des hôpitaux psychiatriques ont cimenté cette discussion dans la perception du public. Ces bâtiments ont été conçus avec un soin extrême pour la ventilation, reflétant l’idée largement répandue que l’air frais pouvait nettoyer les « impuretés mentales ».
Et même aujourd’hui, de nombreuses croyances superstitieuses (bien que souvent inconscientes) sur la maladie mentale n’ont pas nécessairement disparu avec les connaissances scientifiques.
Dans l’ensemble, il est important de remettre en question les mythes et les idées fausses sur les maladies mentales, car ils peuvent aggraver la stigmatisation et renforcer l’idée que les personnes atteintes d’une maladie mentale sont séparées ou en quelque sorte « contaminées ».
En savoir plus sur les stigmates courants à l’encontre de la santé mentale.
Est-ce sans danger de vivre avec une personne atteinte de schizophrénie ?
Bien que chaque situation soit différente, il est généralement sécuritaire de vivre avec une personne atteinte de schizophrénie. Les personnes atteintes de schizophrénie ne sont pas dangereuses en soi et beaucoup d’entre elles ne sont pas violentes.
En savoir plus sur le mythe de la schizophrénie et de la violence.
Toutefois, vivre avec une personne atteinte de schizophrénie peut présenter certains défis, et il est important de s’assurer qu’un soutien et des ressources appropriés sont en place pour promouvoir la sécurité et le bien-être de toutes les personnes impliquées. Il peut s’agir de gestion des médicaments, de thérapie, de soutien social et de stratégies de gestion des symptômes et d’acquisition de capacités d’adaptation.
Qui est généralement atteint de schizophrénie ?
La schizophrénie peut toucher des personnes de tout âge, sexe, race ou origine ethnique. Elle se développe en raison d’une interaction complexe de facteurs génétiques et environnementaux. Certaines recherches suggèrent que la schizophrénie n’est peut-être pas une seule et même maladie, mais plutôt plusieurs, chacune ayant son propre ensemble de symptômes.
La schizophrénie apparaît généralement à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte, mais elle peut survenir à tout âge. La National Alliance on Mental Illness indique que l’âge moyen d’apparition de la maladie se situe entre la fin de l’adolescence et le début de la trentaine.
En savoir plus sur le moment où les symptômes de la schizophrénie apparaissent généralement.
Qu’est-ce qui cause la schizophrénie ?
Les facteurs génétiques jouent un rôle important dans le développement de la schizophrénie. Un rapport de cas suggère que le risque de schizophrénie au cours de la vie est d’environ 1 % dans la population générale, mais que ce risque augmente à environ 6,5 % chez les personnes dont un parent au premier degré est atteint de la maladie.
Les facteurs environnementaux jouent également un rôle majeur dans le développement de la schizophrénie. Ainsi, même si une personne a une prédisposition génétique à la schizophrénie, la maladie peut ne pas se développer si d’autres facteurs environnementaux, tels qu’une infection prénatale ou un traumatisme pendant l’enfance, n’affectent pas son développement.
Il est important de noter que toutes les personnes présentant un risque de schizophrénie ne développeront pas la maladie, et que certaines personnes ne présentant aucun facteur de risque connu peuvent quand même développer la maladie.
Continuez votre éducation sur la schizophrénie
Voici quelques liens de MentorShow pour vous aider à mieux comprendre la schizophrénie :
- Causes :Les principales causes de la schizophrénie qui pourraient vous surprendre
- Les premiers symptômes : Reconnaître les premiers signes de la schizophrénie
- Les phases :Comprendre les phases de la schizophrénie
- Hallucinations: Ce qu’il faut savoir sur les hallucinations et la schizophrénie
- Schizophrénie et alcool:Consommation d’alcool et schizophrénie : Quels sont les risques ?
- Schizophrénie et cannabis: La consommation de marijuana provoque-t-elle ou traite-t-elle la schizophrénie ?
- Déboulonner les mythes:Séparer les faits de la fiction au sujet de la schizophrénie
L’essentiel
La schizophrénie est un trouble mental grave qui résulte d’une interaction complexe de facteurs génétiques, environnementaux et neurobiologiques. Il est important de noter qu’il ne s’agit pas d’un agent infectieux qu’une personne peut transmettre à une autre.
Bien que la maladie puisse présenter des difficultés, les personnes atteintes de schizophrénie ne sont pas intrinsèquement dangereuses ou nuisibles pour les autres et ne devraient pas être stigmatisées ou craintes. En fait, de nombreuses personnes peuvent connaître une rémission et s’épanouir dans leur vie.
Il est important de promouvoir des informations exactes et fondées sur des données probantes concernant la schizophrénie et de lutter contre les mythes et les idées fausses.