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L’histoire de l’acide ou du LSD

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Sommaire

L’acide, ou diéthylamide de l’acide lysergique (LSD), est une drogue récréative illégale dérivée d’un champignon parasite qui pousse sur le seigle, ou ergot. L’acide est la drogue hallucinogène la plus connue. Il déforme et modifie la perception de la réalité.

Le LSD est classé parmi les drogues de l’annexe I, ce qui signifie qu’il est illégal aux États-Unis en raison de son potentiel élevé d’utilisation abusive.

Créée à la fin des années 1930, cette substance a suscité un intérêt précoce pour ses utilisations psychiatriques potentielles. Cet intérêt s’est brusquement interrompu lorsque la drogue est devenue illégale en 1970. Cependant, les effets thérapeutiques possibles du LSD ont connu un regain d’intérêt.

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La découverte du LSD

Les propriétés psychoactives de l’acide ont été découvertes presque par hasard par le Dr Albert Hofmann, un chercheur chimiste travaillant pour la société Sandoz, en 1943. Le Dr Hofmann synthétisait du LSD-25, et certains cristaux sont entrés en contact avec le bout de ses doigts et ont été absorbés par sa peau, provoquant les symptômes d’une intoxication au LSD.

Convaincu que l’acide lysergique pouvait être utilisé en neurologie et en psychiatrie, il procéda à des expériences sur des animaux et à d’autres études sur l’homme. Ces premières expériences laissent entrevoir un potentiel pour les personnes souffrant de troubles mentaux.

Le LSD semble également libérer dans la conscience des souvenirs et des traumatismes oubliés depuis longtemps. Certains suggèrent que cela pourrait permettre de travailler sur ces souvenirs de manière thérapeutique.

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La recherche sur le LSD dans les années 50 et 60

La société pharmaceutique Sandoz a commercialisé le LSD sous le nom de Delysid. Dans un catalogue de 1964, la société décrit la substance comme étant utilisée « en psychothérapie analytique pour provoquer la libération de matériel refoulé et fournir une relaxation mentale, en particulier dans les états d’anxiété et les névroses obsessionnelles »

Le LSD était utilisé dans les cliniques de psychothérapie européennes dans le cadre d’une approche appelée thérapie psycholytique, c’est-à-dire la dissolution des tensions ou des conflits dans la psyché humaine. Dans cette approche, les personnes prenaient des doses plus faibles de LSD au cours d’une série de séances.

Après chaque séance, les patients se reposaient, puis ils avaient une période pendant laquelle ils peignaient ou travaillaient avec de l’argile pour représenter les visions qu’ils avaient eues pendant leurs hallucinations. Après la séance d’art, les patients avaient une discussion de groupe dirigée par le thérapeute sur leurs expériences.

Une autre approche, connue sous le nom de thérapie psychédélique, consiste à administrer une forte dose de LSD, après une période de préparation psychologique intensive, pour tenter de restructurer et de guérir les problèmes de personnalité du patient. Le LSD a également été exploré comme modèle de psychose et comme traitement de la douleur sévère associée au cancer.

Au cours de cette période, pas moins de 40 000 personnes ont été traitées au LSD pour divers problèmes de santé mentale.

Risques et restrictions légales

Au cours des années 1960, le LSD a été fortement associé aux activités de la contre-culture. Cela a contribué à la stigmatisation de la drogue, et les rapports d’effets indésirables liés à l’utilisation du LSD ont entraîné une reconnaissance plus large de ses risques potentiels.

Reconnaissant les dangers de la drogue, le laboratoire pharmaceutique qui la produisait alors a arrêté la production et la distribution du LSD en 1965. Les psychothérapeutes ont alors abandonné son utilisation en thérapie

Bien que le LSD ne crée pas de dépendance, il peut entraîner une tolérance et une dépendance psychologique. La tolérance signifie que l’on doit prendre plus de substance pour obtenir les mêmes effets. La tolérance se développe rapidement et les effets de la drogue peuvent être risqués et imprévisibles.

Le traitement de l’abus de LSD peut prendre la forme d’une thérapie en milieu hospitalier, en résidence ou en ambulatoire. Bien qu’il n’existe pas de médicaments pour traiter les problèmes liés au LSD, différents types de psychothérapie peuvent être utiles, comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), la thérapie de groupe, la thérapie familiale et la thérapie d’amélioration de la motivation (MET).

Intérêt croissant pour les usages thérapeutiques

Le potentiel thérapeutique du LSD et d’autres substances psychédéliques telles que la MDMA et la psilocybine suscite un regain d’intérêt. La recherche moderne a adopté une approche plus empirique et scientifique que les premières expériences des années 1950 et 1960.

Des essais cliniques ont démontré que la MDMA (méthylènedioxyméthamphétamine) peut aider à traiter la dépression, et que la psilocybine peut aider à traiter la dépression et les troubles liés à la consommation d’alcool. En 2019, la Food and Drug Administration a accordé à la psilocybine le statut de thérapie révolutionnaire (breakthrough therapy). Ce statut vise à accélérer les interventions présentant un grand potentiel pour le traitement de maladies graves.

La recherche indique également que le LSD pourrait avoir un potentiel thérapeutique en psychiatrie. Les résultats les plus solides suggèrent qu’il pourrait aider à traiter les troubles liés à la consommation d’alcool. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre comment cette substance pourrait être utilisée dans le cadre d’un traitement.

La thérapie psychédélique est de plus en plus acceptée. Une enquête de MentorShow Mind a révélé que la moitié des Américains sont favorables à la légalisation des psychédéliques pour traiter les troubles mentaux. Les recherches en cours peuvent aider les professionnels de la santé mentale à mieux comprendre comment utiliser au mieux ces substances pour soulager les symptômes des troubles mentaux.

La FDA vient d’approuver le spray nasal Spravato (esketamine), un médicament fabriqué à partir de la kétamine, un anesthésique dissociatif, pour une utilisation avec des antidépresseurs dans le traitement de la dépression résistante au traitement. Et des essais cliniques sur la MDMA pour traiter le trouble de stress post-traumatique (TSPT) sont en cours.

Les substances psychédéliques ne doivent être utilisées que dans un cadre médical et sous la supervision directe d’un professionnel de la santé qualifié.

Le LSD reste illégal et ne doit pas être utilisé pour traiter des problèmes de santé mentale. Si vous présentez des symptômes de dépression, d’anxiété, de stress post-traumatique ou de troubles liés à l’utilisation de substances, il existe des traitements efficaces qui peuvent vous aider.

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