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La théorie de l’inconscient de Freud

4 minutes de lecture

Sommaire

Sigmund Freud n’a pas vraiment inventé l’idée du conscient et de l’inconscient, mais il a certainement contribué à la rendre populaire, et c’est l’une de ses principales contributions à la psychologie.

Freud (1900, 1905) a développé un modèle topographique de l’esprit, décrivant les caractéristiques de la structure et de la fonction de l’esprit. Freud a utilisé l’analogie d’un iceberg pour décrire les trois niveaux de l’esprit : conscient, préconscient et inconscient.

Ce modèle divise l’esprit en trois régions primaires basées sur la profondeur et l’accessibilité de l’information:

La conception de la conscience de Freud peut être comparée à un iceberg parce que, tout comme un iceberg, la majorité de l’esprit d’un individu se trouve sous la surface, caché à la vue immédiate.

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Théorie de l’iceberg

La théorie de l’iceberg de Freud représente métaphoriquement les trois niveaux de l’esprit : le conscient (partie visible de l’iceberg), le préconscient (juste sous la surface) et l’inconscient (vaste partie immergée).

Alors que nous sommes conscients du conscient, le préconscient contient des souvenirs facilement accessibles, et l’inconscient abrite des désirs et des souvenirs profondément ancrés, qui influencent le comportement bien qu’ils soient largement inaccessibles.

Freud (1915) a décrit l’esprit conscient, qui consiste en tous les processus mentaux dont nous sommes conscients, et qui est considéré comme la partie émergée de l’iceberg. Par exemple, vous pouvez avoir soif à cet instant et décider de boire un verre.

Le préconscient contient les pensées et les sentiments dont une personne n’est pas actuellement consciente, mais qui peuvent facilement être amenés à la conscience (1924). Le préconscient est comme une salle d’attente mentale, dans laquelle les pensées restent jusqu’à ce qu’elles « réussissent à attirer l’œil du conscient » (Freud, 1924, p. 306).

C’est ce que nous entendons dans notre usage quotidien du mot « mémoire disponible ». Par exemple, vous ne pensez pas actuellement à votre numéro de téléphone portable, mais dès qu’il est mentionné, vous pouvez vous en souvenir facilement.

Les expériences émotionnelles légères peuvent se trouver dans le préconscient, mais il arrive que des émotions négatives traumatisantes et puissantes soient refoulées, et donc non disponibles dans le préconscient.

Dans le langage courant, le terme « subconscient » est souvent utilisé de manière plus générale pour décrire les pensées ou les sentiments opérant en dessous du niveau de la conscience, sans les distinctions nuancées de la théorie freudienne. Cependant, dans le contexte du modèle de Freud, « préconscient » (traduction allemande : Unterbewusstsein) a une signification plus spécifique et distincte.

Selon Freud (1915), l’inconscient est la source première du comportement humain. Comme un iceberg, la partie la plus importante de l’esprit est celle que vous ne pouvez pas voir.

Alors que nous sommes pleinement conscients de ce qui se passe dans l’esprit conscient, nous n’avons aucune idée des informations stockées dans l’esprit inconscient.L’inconscient agit comme un réservoir, un « chaudron » de souhaits et d’impulsions primitifs tenus à distance et médiatisés par le préconscient. Nos sentiments, nos motivations et nos décisions sont puissamment influencés par nos expériences passées et stockés dans l’inconscient.

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L’inconscient

En psychanalyse, l’inconscient désigne la partie du psychisme qui contient des idées et des images refoulées, ainsi que des désirs et des pulsions primitifs qui n’ont jamais été autorisés à pénétrer dans l’esprit conscient.

Freud considérait l’inconscient comme une partie vitale de l’individu. Il est irrationnel, émotionnel et n’a aucun concept de la réalité, de sorte que ses tentatives de fuite doivent être inhibées.

Le contenu de l’inconscient est généralement considéré comme trop anxiogène pour être autorisé dans la conscience. L’inconscient comprend les processus mentaux inaccessibles à la conscience mais qui influencent les jugements, les sentiments ou le comportement (Wilson, 2002).

Sigmund Freud a souligné l’importance de l’inconscient, et l’une des principales hypothèses de la théorie freudienne est que l’inconscient gouverne le comportement dans une plus large mesure que les gens ne le soupçonnent. En effet, le but de la psychanalyse est de rendre l’inconscient conscient.

L’inconscient contient toutes sortes de matériaux importants et dérangeants que nous devons garder hors de la conscience parce qu’ils sont trop menaçants pour être pleinement reconnus.

L’inconscient agit comme un dépôt, un « chaudron » de désirs et de pulsions primitifs tenus à distance et médiatisés par la zone préconsciente.

Une grande partie de notre comportement, selon Freud, est le produit de facteurs qui échappent à notre conscience. Les gens utilisent une série de mécanismes de défense (tels que le refoulement ou le déni) pour éviter de connaître leurs motifs et sentiments inconscients.

L’inconscient agit comme un dépôt, un « chaudron » de souhaits et de pulsions primitifs tenus à distance et médiatisés par la zone préconsciente.

Par exemple, Freud (1915) a constaté que certains événements et désirs étaient souvent trop effrayants ou douloureux pour que ses patients les reconnaissent et pensait que ces informations étaient enfermées dans l’inconscient. Freud a reconnu que certains symptômes physiques pouvaient avoir des causes psychologiques. L’hystérie (parfois connue sous le nom d’hystérie de conversion) est un symptôme physique sans cause physique. Cependant, le mal est tout aussi réel que s’il l’avait été, mais il est causé par un problème inconscient sous-jacent.

Les troubles psychosomatiques sont une version plus légère de ce phénomène. L’inconscient est considéré comme une partie vitale de l’individu ; il est irrationnel, émotionnel et n’a aucune notion de la réalité, de sorte que ses tentatives de fuite doivent être inhibées.

L’inconscient contient nos instincts biologiques (Eros et Thanatos) pour les pulsions primitives de sexe et d’agression (Freud, 1915). Freud soutient que nos pulsions primitives n’atteignent souvent pas la conscience parce qu’elles sont inacceptables pour notre moi rationnel et conscient.

Freud pense que les influences de l’inconscient se révèlent de diverses manières, notamment dans les rêves et les lapsus, aujourd’hui connus sous le nom de lapsus freudiens.

Freud (1920) a donné un exemple d’un tel lapsus lorsqu’un membre du Parlement britannique a appelé un collègue avec lequel il était irrité « l’honorable membre de l’enfer » au lieu de Hull.

Évaluation critique

A l’origine, la psychologie était sceptique quant à l’idée de processus mentaux opérant à un niveau inconscient. Pour d’autres psychologues déterminés à être scientifiques dans leur approche (par exemple les behavioristes), le concept de l’esprit inconscient s’est avéré une source de frustration considérable car il défie toute description objective et est extrêmement difficile à tester ou à mesurer objectivement.

Toutefois, le fossé entre la psychologie et la psychanalyse s’est réduit, et la notion d’inconscient est maintenant un centre d’intérêt important de la psychologie.Par exemple, la psychologie cognitive a identifié des processus inconscients, tels que la mémoire procédurale (Tulving, 1972), le traitement automatique (Bargh & Chartrand, 1999 ; Stroop, 1935), et la psychologie sociale a montré l’importance du traitement implicite (Greenwald & Banaji, 1995). Ces résultats empiriques ont démontré le rôle des processus inconscients dans le comportement humain.

Toutefois, la recherche empirique en psychologie a révélé les limites de la théorie freudienne de l’inconscient, et la notion moderne d’un « inconscient adaptatif » (Wilson, 2004) n’est pas la même que celle de la psychanalyse.

En effet, Freud (1915) a sous-estimé l’importance de l’inconscient, et pour reprendre l’analogie de l’iceberg, une partie beaucoup plus importante de l’esprit se trouve sous l’eau. Alors que Freud (1915) considérait l’inconscient comme une entité unique, la psychologie considère aujourd’hui que l’esprit comprend un ensemble de modules qui ont évolué au fil du temps et fonctionnent en dehors de la conscience.

Par exemple, la grammaire universelle (Chomsky, 1972) est un processeur de langage inconscient qui nous permet de décider si une phrase est correctement formée. Notre capacité à reconnaître rapidement et efficacement les visages est distincte de ce module, illustrant ainsi la manière dont les modules inconscients fonctionnent de manière indépendante.

Enfin, alors que Freud pensait que les pulsions primitives restaient inconscientes pour protéger les individus de l’anxiété, la vision moderne de l’inconscient adaptatif est que la plupart du traitement de l’information réside en dehors de la conscience pour des raisons d’efficacité, plutôt que de répression (Wilson, 2004).

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