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La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : Types, techniques, utilisations

10 minutes de lecture
THÉRAPIE COGNITIVO-COMPORTEMENTALE

Sommaire

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est une forme de thérapie par la parole qui peut être utilisée pour traiter les personnes souffrant d’un large éventail de problèmes de santé mentale.

La TCC repose sur l’idée que la façon dont nous pensons (cognition), la façon dont nous nous sentons (émotion) et la façon dont nous agissons (comportement) interagissent toutes ensemble. Plus précisément, nos pensées déterminent nos sentiments et notre comportement.

Par conséquent, les pensées négatives et irréalistes peuvent nous causer de la détresse et entraîner des problèmes. Lorsqu’une personne souffre de détresse psychologique, la façon dont elle interprète les situations devient biaisée, ce qui, à son tour, a un impact négatif sur les actions qu’elle entreprend.

La TCC vise à aider les gens à prendre conscience des moments où ils font des interprétations négatives et des schémas comportementaux qui renforcent les pensées déformées. Un outil efficace entre autre donc pour se défaire de ses croyances limitantes développer sa confiance en soi.

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Triangle de la TCC

Le triangle de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), communément appelé « triangle cognitif », fournit un cadre structuré pour comprendre l’interaction entre les pensées, les sentiments et les comportements.

Le triangle cognitif est un outil utilisé dans la TCC pour démontrer l’interaction entre les pensées, les sentiments et les comportements.

Les individus peuvent identifier et éviter les schémas nuisibles en enregistrant et en catégorisant les pensées négatives. Bien que les émotions de surface puissent être apparentes, des émotions sous-jacentes plus profondes peuvent influencer les réactions.

La prise en compte de ces émotions profondes et la modification des schémas de pensée peuvent entraîner des changements de comportement positifs, contribuant ainsi au traitement de problèmes de santé mentale tels que l’anxiété ou la dépression.

Pensées : Processus cognitifs

Situées au sommet du triangle, les pensées servent de fondement cognitif. Les recherches indiquent que les individus produisent des milliers de pensées chaque jour.

Parmi celles-ci, les distorsions cognitives, ou schémas de pensée erronés, peuvent influencer de manière significative les perceptions et les interprétations d’une personne. Les distorsions les plus courantes sont les suivantes :

  • La pensée du tout ou rien : Considérer les situations en termes binaires, sans tenir compte des nuances.
  • Catastrophisation : Anticiper les résultats les plus défavorables sans justification empirique.
  • Mind Reading : Présumer comprendre les pensées des autres sans preuve directe.
  • Raisonnement émotionnel : Fonder ses conclusions sur ses émotions plutôt que sur des données objectives.
  • Étiquetage : Caractériser soi-même ou les autres sur la base d’un trait ou d’un événement singulier.
  • Personnalisation : Attribuer à soi-même des événements extérieurs sans lien de causalité clair.

Les pensées intrusives, qui peuvent entraver le fonctionnement quotidien, sont courantes, comme en témoigne le fait qu’elles soient mentionnées par les thérapeutes. Dans le cadre de la TCC, il est essentiel de remettre en question ces pensées et, avec la pratique, le cerveau peut reprogrammer ses schémas de pensée par défaut.

Le thérapeute cognitif apprend aux clients à identifier les cognitions déformées par le biais d’un processus d’évaluation. Les clients apprennent à faire la distinction entre leurs propres pensées et la réalité. Ils apprennent l’influence que la cognition a sur leurs sentiments et ils apprennent à reconnaître, observer et surveiller leurs propres pensées.

La partie comportementale de la thérapie consiste à donner au client des devoirs à faire (par exemple, tenir un journal de ses pensées). Le thérapeute donne au client des tâches pour l’aider à remettre en question ses croyances irrationnelles.

L’idée est que le client identifie ses croyances inutiles et les prouve ensuite. En conséquence, ses croyances commencent à changer.

Sentiments : Les sentiments sont des réponses émotionnelles qui influencent notre communication, nos réactions et nos décisions.

Bien qu’ils puissent motiver des actions positives, comme se réveiller plein d’énergie et préparer le petit déjeuner, ils peuvent également conduire à des comportements négatifs s’ils ne sont pas traités de manière appropriée, comme réprimer la colère ou avoir recours à la toxicomanie.

La reconnaissance et l’expression saine de ces sentiments sont cruciales pour le bien-être émotionnel. Les rejeter ou les ridiculiser est contre-productif.

Les émotions sont mieux gérées par l’acceptation ; la compréhension et la validation peuvent atténuer l’intensité émotionnelle. Bien qu’ils trouvent leur origine dans le cerveau, les sentiments se manifestent dans le corps, nous alertant sur des problèmes potentiels ou affirmant des situations positives.

Pour établir une relation saine avec les émotions, il est essentiel de les accepter et de les valider. Ce processus peut réduire leur caractère envahissant.

Lorsque l’on gère des sentiments difficiles, il est essentiel de les reconnaître, de rechercher un équilibre et, s’ils persistent, d’examiner les pensées sous-jacentes qui pourraient les renforcer.

Comportements : Actions observables

Les comportements sont des réponses à des stimuli et sont influencés par des pensées et des sentiments. Ils peuvent indiquer les émotions d’un individu, en particulier lorsqu’elles ne sont pas exprimées verbalement.

Par exemple, devenir un parent trop protecteur peut être un comportement découlant de certaines pensées et de certains sentiments.

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) peut modifier les comportements à l’aide de techniques telles que l’activation comportementale, qui vise à accroître l’engagement dans des activités positives, et l’exposition graduelle, qui introduit systématiquement les individus dans des situations redoutées ou évitées d’une manière contrôlée.

Par exemple, une personne anxieuse dans les situations sociales peut se fixer comme devoir de rencontrer un ami au pub pour boire un verre.

Au fil du temps, ces méthodes aident les individus à affronter et à modifier les schémas négatifs, favorisant ainsi des comportements et des réponses plus sains.

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Hypothèses générales

  • L’approche cognitive estime que la maladie mentale découle de cognitions erronées à propos des autres, de notre monde et de nous-mêmes. Ces cognitions provoquent des distorsions dans la façon dont nous voyons les choses ; Ellis a suggéré qu’il s’agissait d’une pensée irrationnelle, tandis que Beck a proposé la triade cognitive.
  • Nous interagissons avec le monde par le biais de la représentation mentale que nous en avons. Si nos représentations mentales sont inexactes ou si nos modes de raisonnement sont inadéquats, nos émotions et notre comportement peuvent devenir désordonnés.

La thérapie cognitivo-comportementale est, en fait, un terme générique pour de nombreuses thérapies différentes qui partagent certains éléments communs.

Deux des premières formes de thérapie comportementale cognitive sont la thérapie comportementale rationnelle et émotive (REBT), développée par Albert Ellis dans les années 1950, et la thérapie cognitive, développée par Aaron T. Beck dans les années 1960.

REBT

La thérapie comportementale rationnelle et émotive (REBT) est un type de thérapie cognitive utilisé pour la première fois par Albert Ellis, qui se concentre sur la résolution des problèmes émotionnels et comportementaux.

Le but de cette thérapie est de changer les croyances irrationnelles en croyances plus rationnelles.

La REBT encourage les gens à identifier leurs croyances générales et irrationnelles (par ex, je dois être parfait ») et les persuade ensuite de remettre en question ces fausses croyances en les soumettant à un test de réalité.

Albert Ellis (1957, 1962) propose que chacun d’entre nous possède un ensemble unique d’hypothèses sur lui-même et sur le monde qui le guident tout au long de sa vie et déterminent ses réactions aux diverses situations qu’il rencontre.

Malheureusement, les hypothèses de certaines personnes sont en grande partie irrationnelles, ce qui les pousse à agir et à réagir de manière inappropriée, ce qui compromet leurs chances de bonheur et de réussite. Albert Ellis appelle ces hypothèses irrationnelles de base.

Certaines personnes supposent de manière irrationnelle qu’elles sont des échecs si elles ne sont pas aimées par toutes les personnes qu’elles connaissent – elles recherchent constamment l’approbation et se sentent rejetées de manière répétée. Toutes leurs interactions sont affectées par cette hypothèse, de sorte qu’une grande fête peut les laisser insatisfaits parce qu’ils ne reçoivent pas assez de compliments.

Selon Ellis, voici d’autres hypothèses irrationnelles communes :

  • L’idée que l’on devrait être parfaitement compétent en tout.
  • L’idée que c’est catastrophique quand les choses ne sont pas comme on le voudrait.
  • L’idée que les gens n’ont aucun contrôle sur leur bonheur.
  • L’idée que vous avez besoin de quelqu’un de plus fort que vous pour dépendre.
  • L’idée que votre histoire influence grandement votre vie actuelle.
  • L’idée qu’il existe une solution parfaite aux problèmes humains, et que c’est un désastre si vous ne la trouvez pas.

Ellis pense que les gens s’accrochent souvent avec force à ce mode de pensée illogique et emploie donc des techniques très émotives pour les aider à changer vigoureusement et avec force cette pensée irrationnelle.

Le modèle ABC

Une aide majeure de la thérapie cognitive est ce qu’Albert Ellis (1957) a appelé la technique ABC des croyances irrationnelles.

Les trois premières étapes analysent le processus par lequel une personne a développé des croyances irrationnelles et peuvent être consignées dans un tableau à trois colonnes.

 technique ABC des croyances irrationnelles
  • A – Événement activateur ou situation objective. La première colonne enregistre la situation objective, c’est-à-dire un événement qui conduit finalement à un type de réponse émotionnelle élevée ou à une pensée dysfonctionnelle négative.
  • B – Croyances. Dans la deuxième colonne, le client inscrit les pensées négatives qui lui sont venues.
  • C – Conséquence. La troisième colonne est réservée aux sentiments négatifs et aux comportements dysfonctionnels qui s’ensuivent. Les pensées négatives de la deuxième colonne sont considérées comme un lien entre la situation et les sentiments pénibles. La troisième colonne, C, est ensuite expliquée en décrivant les émotions ou les pensées négatives que le client pense être causées par A. Il peut s’agir de colère, de chagrin, d’anxiété, etc.

Ellis croit que ce n’est pas l’événement déclencheur (A ) qui cause les conséquences émotionnelles et comportementales négatives (C ), mais plutôt qu’une personne interprète ces événements de façon irréaliste et a donc un système de croyances irrationnel (B ) qui contribue à causer les conséquences (C ).

modèle ABC en TCC

Exemple de TCC

Gina est contrariée parce qu’elle a obtenu une mauvaise note à un test de mathématiques. L’événement activateur, A, est qu’elle a échoué à son test. La croyance, B, est qu’elle doit avoir de bonnes notes ou qu’elle ne vaut rien. La conséquence, C, est que Gina se sent déprimée.

Après avoir identifié les croyances irrationnelles, le thérapeute travaille souvent avec le client pour remettre en question les pensées négatives en se basant sur l’expérience du client en la recadrant, c’est-à-dire en la réinterprétant sous un jour plus réaliste. Un thérapeute aiderait Gina à réaliser qu’il n’y a aucune preuve qu’elle doit avoir de bonnes notes pour être utile ou qu’il est horrible d’avoir de mauvaises notes. Elle souhaite avoir de bonnes notes, et ce serait bien de les avoir, mais cela ne la rend pas inutile.

Si elle réalise qu’avoir de mauvaises notes est décevant mais pas terrible et que cela signifie qu’elle est actuellement mauvaise en maths ou en études mais pas en tant que personne, elle se sentira triste ou frustrée, mais pas déprimée.

La tristesse et la frustration sont probablement des émotions négatives saines et peuvent l’inciter à étudier davantage à partir de ce moment-là.

Évaluation critique

Les thérapeutes du comportement émotionnel rationnel ont cité de nombreuses études à l’appui de cette approche. La plupart des premières études ont été menées sur des personnes souffrant d’anxiété induite expérimentalement ou de problèmes non cliniques tels qu’une légère peur des serpents (Kendall & Kriss, 1983).

Toutefois, plusieurs études récentes ont été menées sur des sujets cliniques réels et ont également constaté que la thérapie comportementale rationnelle et émotive (REBT) est souvent utile (Lyons & Woods 1991).

Thérapie cognitive

Le système thérapeutique d’Aaron Beck (1967) est similaire à celui d’Ellis mais a été le plus largement utilisé dans les cas de dépression. Les thérapeutes cognitifs aident les clients à reconnaître les pensées négatives et les erreurs de logique qui sont à l’origine de leur dépression.

Le thérapeute guide également les clients pour qu’ils remettent en question leurs pensées dysfonctionnelles, qu’ils essaient de nouvelles interprétations et qu’ils appliquent finalement d’autres modes de pensée dans leur vie quotidienne.

Aaron Beck pense que la réaction d’une personne à des pensées bouleversantes spécifiques peut contribuer à l’anormalité. Lorsque nous faisons face aux nombreuses situations qui se présentent dans la vie, des pensées réconfortantes et dérangeantes nous viennent à l’esprit. Beck appelle ces cognitions spontanées des pensées automatiques.

Lorsque le flux de pensées automatiques d’une personne est très négatif, on peut s’attendre à ce qu’elle devienne dépressive (par exemple : « Je ne vais jamais réussir à m’en sortir »), je n’arriverai jamais à terminer cette rédaction, ma petite amie aime mon meilleur ami, je grossis, je n’ai pas d’argent, mes parents me détestent – vous êtes-vous déjà senti comme ça ?

Beck (1967) a identifié trois mécanismes qu’il jugeait responsables de la dépression:

  1. La triade cognitive (de la pensée négative automatique)
  2. Les schémas de soi négatifs
  3. Les erreurs de logique (c.-à-d.. le traitement défectueux de l’information)
  4. La triade cognitive (de la pensée négative automatique), traitement défectueux de l’information)

La triade cognitive

La triade cognitive est constituée de trois formes de pensée négative (c.-à-d., impuissante et critique) qui ont pour effet de réduire la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et des affections connexes, la triade cognitive est constituée de trois formes de pensées négatives (c’est-à-dire impuissantes et critiques) typiques des personnes souffrant de dépression, à savoir des pensées négatives sur le soi, le monde et l’avenir.

Ces pensées ont tendance à être automatiques chez les personnes déprimées car elles se produisent spontanément.

L’interaction de ces trois composantes interfère avec le traitement cognitif normal, entraînant des troubles de la perception, de la mémoire et de la résolution de problèmes, la personne devenant obsédée par les pensées négatives.

triade cognitive

Schémas de soi négatifs

Beck pensait que les personnes sujettes à la dépression développaient un schéma de soi négatif.

Ils possèdent un ensemble de croyances et d’attentes à leur sujet qui sont essentiellement négatives et pessimistes.

Beck affirmait que les schémas négatifs pouvaient être acquis dans l’enfance à la suite d’un événement traumatisant. Les expériences susceptibles de contribuer aux schémas négatifs comprennent :

  • le décès d’un parent ou d’un frère ou d’une sœur.
  • le rejet parental, la critique, la surprotection, la négligence ou la maltraitance.
  • les brimades à l’école ou l’exclusion d’un groupe de pairs.

Les personnes ayant un schéma de soi négatif sont enclines à commettre des erreurs logiques dans leur raisonnement et ont tendance à se concentrer sélectivement sur certains aspects d’une situation tout en ignorant des informations tout aussi pertinentes.

Distorsions cognitives

Beck (1967) identifie plusieurs processus de pensée illogiques (c.-à-d.. des distorsions du processus de pensée), distorsions des processus de pensée). Ces schémas de pensée illogiques sont autodestructeurs et peuvent provoquer une grande anxiété ou une dépression chez l’individu.

  • Arbitrary interference : Tirer des conclusions sur la base de preuves suffisantes ou non pertinentes : par exemple, penser que vous ne valez rien parce que le concert en plein air auquel vous deviez assister a été annulé par la pluie.
  • L’abstraction sélective : Se concentrer sur un seul aspect d’une situation et en ignorer d’autres : Par exemple, vous vous sentez responsable de la défaite de votre équipe lors d’un match de football alors que vous n’êtes qu’un des joueurs sur le terrain.
  • Magnification : exagération de l’importance d’événements indésirables. Par exemple, si vous grattez un peu de peinture sur votre voiture et que, par conséquent, vous vous considérez comme un conducteur totalement mauvais.
  • Minimisation : minimisation de l’importance d’un événement. Par exemple, vos professeurs vous félicitent pour l’excellence de votre travail, mais vous considérez cela comme insignifiant.
  • Généralisation excessive : tirer de vastes conclusions négatives sur la base d’un seul événement insignifiant. Par exemple, vous obtenez un D à un examen alors que vous obtenez normalement des A et vous pensez donc que vous êtes stupide.
  • Personnalisation : Attribuer à soi-même les sentiments négatifs des autres. Par exemple votre professeur a l’air vraiment fâché quand il entre dans la pièce, alors il doit être fâché avec vous.

Évaluation critique

Butler et Beck (2000) ont examiné 14 méta-analyses portant sur l’efficacité de la thérapie cognitive de Beck et ont conclu qu’environ 80 % des adultes ont bénéficié de la thérapie.

Il a également été constaté que la thérapie était plus efficace que le traitement médicamenteux et que le taux de rechute était plus faible, ce qui corrobore la proposition selon laquelle la dépression a une base cognitive.

Cela suggère que la connaissance de l’explication cognitive peut améliorer la qualité de vie des gens.

REBT vs. thérapie cognitive

  • Albert Ellis considère le thérapeute comme un enseignant et ne pense pas qu’une relation personnelle chaleureuse avec un client soit essentielle. En revanche, Beck insiste sur la qualité de la relation thérapeutique.
  • REBT est souvent très directif, persuasif et confrontant. Beck met davantage l’accent sur la découverte par le client de ses propres idées fausses.
  • La TREBT utilise différentes méthodes en fonction de la personnalité du client ; dans la thérapie cognitive de Beck, la méthode est basée sur le trouble particulier.

Forts de la TCC

  1. Le modèle est très attrayant parce qu’il se concentre sur la pensée humaine. Les capacités cognitives de l’homme sont à l’origine de nos nombreuses réalisations, elles peuvent donc également être à l’origine de nos problèmes.
  2. Les théories cognitives se prêtent à des tests. Lorsque des sujets expérimentaux sont manipulés pour adopter des hypothèses ou des pensées désagréables, ils deviennent plus anxieux et déprimés (Rimm & Litvak, 1969).
  3. On a constaté que de nombreuses personnes souffrant de troubles psychologiques, en particulier de troubles dépressifs, anxieux et sexuels, présentaient des hypothèses et des pensées inadaptées (Beck et al…), 1983).
  4. La thérapie cognitive s’est avérée très efficace dans le traitement de la dépression (Hollon & Beck, 1994) et modérément efficace pour les problèmes d’anxiété (Beck, 1993).

Limites de la TCC

  1. Le rôle précis des processus cognitifs reste à déterminer : il n’est pas clair si les cognitions erronées sont une cause ou une conséquence de la psychopathologie. Lewinsohn (1981) a étudié un groupe de participants avant qu’ils ne deviennent dépressifs et a constaté que ceux qui sont devenus dépressifs par la suite n’étaient pas plus susceptibles d’avoir des pensées négatives que ceux qui n’ont pas développé de dépression. Cela suggère que les pensées désespérées et négatives peuvent résulter de la dépression plutôt que d’en être la cause.
  2. Le modèle cognitif a une portée limitée:La pensée n’est qu’une partie du fonctionnement humain, et des questions plus larges doivent être abordées.
  3. Questions éthiques : L’ETR est une thérapie directive qui vise à modifier les cognitions, parfois de manière assez énergique. Pour certains, cette approche peut être considérée comme contraire à l’éthique.

Références

Beck, A. T. (1967). Dépression : Causes et traitement. Philadelphie : University of Pennsylvania Press.

Beck, A. T., Epstein, N., & Harrison, R. (1983). Cognitions, attitudes et dimensions de la personnalité dans la dépression.British Journal of Cognitive Psychotherapy.

Beck, A. T, & Steer, R. A. (1993). Beck Anxiety Inventory Manual. San Antonio : Harcourt Brace and Company.

Butler, A. C., & Beck, J. S. (2000). Cognitive therapy outcomes : A review of meta-analyses. Journal of the Norwegian Psychological Association, 37, 1-9.

Cuijpers, P., Miguel, C., Harrer, M., Plessen, C. Y., Ciharova, M., Ebert, D., & Karyotaki, E. (2023). Cognitive behavior therapy vs. control conditions, other psychotherapies, pharmacotherapies and combined treatment for depression : a comprehensive meta-analysis including 409 trials with 52,702 patients. World Psychiatry, 22(1), 105-115.

Dobson, K. S., & Block, L. (1988). Bases historiques et philosophiques des théories cognitivo-comportementales. Handbook of Cognitive behavioral Therapies. Guilford Press, London.

Ellis, A. (1957). Rational Psychotherapy and Individual Psychology (Psychothérapie rationnelle et psychologie individuelle). Journal of Individual Psychology, 13 : 38-44.

Ellis, A. (1962). Raison et émotion en psychothérapie. New York : Stuart.

Hollon, S. D., & Beck, A. T. (1994). Cognitive and cognitive-behavioral therapies. In A. E. Bergin & S.L. Garfield (Eds.), Handbook of psychotherapy and behavior change (pp. 428-466). New York : Wiley.

Kendall, P. C., & Kriss, M. R. (1983). Cognitive-behavioral interventions. In : C. E. Walker, ed. pp. 770-819. Homewood, IL : Dow Jones-Irwin.

Lewinsohn, P. M., Steinmetz, J. L., Larson, D. W., & Franklin, J. (1981). Depression-related cognitions : antecedent or consequence ? Journal of abnormal psychology, 90(3), 213.

Lyons, L. C., & Woods, P. J. (1991). The efficacy of rational-emotive therapy : A quantitative review of the outcome research. , 11(4), 357-369.

Rimm, D. C., & Litvak, S. B. (1969). Self-verbalization and emotional arousal. Journal of Abnormal Psychology, 74(2), 181.

Plus d’informations

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  • Thérapie cognitivo-comportementale
  • Thérapies cognitives et comportementales
  • Un aperçu de la psychopathologie
  • Une évaluation de la thérapie rationnelle et émotive Donner un sens à la thérapie cognitivo-comportementaleémotive Donner un sens à la thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
  • Modèle ABC

Quelle est la principale différence entre la TCC et la TCD ?

La principale différence entre la TCC et la TCD est que la TCC met l’accent sur la remise en question des schémas de pensée négatifs, tandis que la TCD met l’accent sur l’acceptation et le changement, en offrant des compétences en matière de régulation émotionnelle, d’efficacité interpersonnelle, de tolérance à la détresse et de pleine conscience.

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