La culture est un facteur qui peut influencer la façon dont les gens pensent et se comportent. Les psychologues interculturels classent souvent les cultures en deux catégories principales : la culture individualiste et la culture collectiviste
Les cultures individualistes sont celles qui mettent l’accent sur les besoins de l’individu plutôt que sur ceux du groupe dans son ensemble.
Dans ce type de culture, les gens sont considérés comme indépendants et autonomes. Le comportement social tend à être dicté par les attitudes et les préférences des individus. Les cultures d’Amérique du Nord et d’Europe occidentale ont tendance à être individualistes.
CHAPITRES
ToggleTraits de la culture individualiste
Il y a de fortes chances que vous ayez déjà entendu les termes « cultures individualistes » et « cultures collectivistes », souvent dans le contexte des différences de comportement et d’attitude entre ces deux types de sociétés. Qu’est-ce qui différencie exactement les cultures individualistes des cultures collectivistes ?
Les cultures individualistes présentent quelques caractéristiques communes :
- Le fait de dépendre des autres est souvent considéré comme honteux ou embarrassant
- L’indépendance est très appréciée
- Les droits individuels occupent le devant de la scène
- Les gens accordent souvent plus d’importance au fait de se distinguer et d’être unique
- Les gens ont tendance à être autonomes
- Les droits des individus ont tendance à avoir une plus grande priorité
Pourquoi certaines cultures sont-elles individualistes ?
Les États-Unis, l’Allemagne, l’Irlande, l’Afrique du Sud et l’Australie sont considérés comme des cultures individualistes.
Cultures individualistes et collectivistes
Les cultures individualistes sont souvent comparées et opposées aux cultures plus collectivistes. La culture collectiviste souligne l’importance du groupe et de la coopération sociale
La culture individualiste met l’accent sur:
- L’autonomie
- L’indépendance
- L’autosuffisance
- L’unicité
- L’accomplissement personnel
- Les libertés et les droits individuels
- L’autodirection
Alors que les personnes vivant dans des cultures collectivistes sont plus enclines à se tourner vers leur famille et leurs amis pour obtenir du soutien dans les moments difficiles, les personnes vivant dans des cultures individualistes sont plus enclines à faire cavalier seul.
Les cultures individualistes insistent sur le fait que les gens doivent être capables de résoudre des problèmes ou d’atteindre des objectifs par eux-mêmes, sans avoir besoin de l’aide d’autrui. On s’attend souvent à ce que les gens « se relèvent par leurs propres moyens » lorsqu’ils rencontrent des difficultés
Cette situation contraste avec une culture collectiviste dans laquelle les gens peuvent sacrifier leur propre confort pour le plus grand bien de tous les autres. Ces différences peuvent influencer presque tous les aspects du comportement, qu’il s’agisse du choix de carrière d’une personne, des produits qu’elle achète ou des questions sociales qui lui tiennent à cœur.
Les approches en matière de soins de santé, par exemple, sont influencées par ces tendances. Les cultures individualistes soulignent l’importance pour chaque personne de prendre soin d’elle-même sans dépendre de l’aide des autres. Les cultures collectivistes insistent plutôt sur le partage de la charge des soins avec l’ensemble du groupe.
Culture et comportement individualistes
L’effet de la culture sur le comportement individuel est un sujet d’intérêt majeur dans le domaine de la psychologie interculturelle. Les psychologues interculturels étudient la manière dont les différents facteurs culturels influencent le comportement individuel. Ils se concentrent souvent sur les éléments qui sont universels parmi les différentes cultures du monde, ainsi que sur les différences entre les sociétés.
Les psychologues interculturels ont observé un phénomène intéressant : la façon dont les personnes issues de cultures individualistes se décrivent, comparée à la façon dont les personnes issues de cultures collectivistes se décrivent.
Les personnes issues de sociétés individualistes ont des conceptions de soi davantage axées sur l’indépendance que sur l’interdépendance. Par conséquent, elles ont tendance à se décrire en termes de caractéristiques et de traits personnels uniques.
Dans quelle mesure ces descriptions de soi varient-elles en fonction de la culture ? Les recherches menées par Ma et Schoenemann ont montré que 60 % des Kényans (une culture collectiviste) se décrivaient en fonction de leur rôle au sein des groupes, tandis que 48 % des Américains (une culture individualiste) utilisaient des caractéristiques personnelles pour se décrire.
Pour et contre la culture individualiste
La culture individualiste peut présenter à la fois des forces et des faiblesses. Du côté positif, ce type de culture tend à promouvoir une forte estime de soi, la confiance et l’autosuffisance. Les recherches ont montré que les personnes issues de cultures individualistes ont tendance à faire preuve d’un plus grand bien-être.
Cependant, la culture individualiste peut aussi avoir des inconvénients. Les personnes issues de ces cultures ont tendance à être plus stressées, à bénéficier de moins de soutien social et à avoir un comportement moins prosocial. Les personnes issues de ces cultures sont non seulement moins susceptibles d’aider les autres, mais aussi moins susceptibles de demander de l’aide lorsqu’elles en ont besoin.
Un mot de MentorShow
Les psychologues sont de plus en plus conscients de l’influence puissante que la culture peut avoir sur le comportement des individus et des groupes. Afin de comprendre à quel point ces influences peuvent être fortes, il est essentiel d’examiner les similitudes et les différences entre les cultures collectivistes et individualistes.
Si la culture individualiste peut favoriser la confiance en soi et l’ambition individuelle, elle peut également entraîner un risque accru de conflit et un manque de coopération entre les membres du groupe. Comprendre les forces et les faiblesses d’une culture individualiste peut aider les psychologues à développer des traitements et des programmes adaptés aux personnes qui vivent dans cette culture.