Il n’est pas rare que les personnes vivant avec une dépendance aient des problèmes de limites. Pour les personnes qui les aiment et se soucient d’elles, établir et faire respecter des limites saines peut être un défi. Le processus peut être douloureux et culpabilisant. Lorsqu’une personne souffrant d’une dépendance est en difficulté, ses proches sont souvent prêts à tolérer des comportements problématiques afin de l’aider à trouver sa voie. Malheureusement, cela signifie souvent qu’il faut laisser la personne « dépasser les bornes » lorsqu’il s’agit de certains comportements totalement inappropriés.
CHAPITRES
ToggleQue sont les limites ?
En termes simples, les frontières sont les limites de ce qui est acceptable ou peut être toléré dans une relation. Au sens littéral du terme, une frontière est une ligne de démarcation qui sépare une zone d’une autre et qui peut être marquée par une barrière physique telle qu’une clôture ou une route. En l’absence de marqueur physique, il est possible que l’on ne sache pas exactement où une zone se termine et où l’autre commence. De la même manière, lorsque nous utilisons le mot « frontière » pour décrire les limites et les règles dans les relations, un certain jugement est nécessaire pour décider quels comportements « franchissent la ligne » C’est là que réside la difficulté que les personnes vivant avec une addiction et leurs proches rencontrent avec les limites dans leurs relations.
Frontières et dépendance
Les limites sont très individuelles, mais les personnes souffrant de toxicomanie et leurs proches ont souvent du mal à les respecter. Souvent, les difficultés à fixer des limites concernent les substances et les comportements qui sont au cœur de l’addiction.
L’abus de substances et la dépendance soulèvent souvent des questions de légalité qu’il convient d’aborder en fixant des limites fermes. Les domaines les plus courants dans lesquels il convient de fixer des limites sont les suivants
- Interdiction de conduire en état d’ébriété ou sous l’influence de drogues.
- Apport de drogues contrôlées dans la maison ou le véhicule d’une autre personne, car cela peut avoir des conséquences juridiques pour le propriétaire.
- Toucher une autre personne avec des intentions sexuelles ou agressives importunes.
- Utiliser quelqu’un d’autre comme alibi pour couvrir des activités illégales.
Il n’est jamais acceptable d’impliquer une autre personne dans des activités illégales. Au-delà des limites imposées aux comportements illégaux, des limites peuvent et doivent également être fixées en matière de sécurité, de santé et même de confort. C’est vous qui définissez les limites de vos relations.
Limites du tabagisme
Fumer en présence d’une autre personne, en présence de ses enfants ou dans sa maison est une limite courante pour les non-fumeurs. On sait que le tabagisme est nocif même pour les non-fumeurs. On sait aujourd’hui que le tabagisme passif, mais aussi le tabagisme passif (les contaminants présents sur les murs, la moquette et d’autres surfaces après une séance de tabagisme) sont dangereux pour la santé.
Les personnes souffrant d’une dépendance à la nicotine peuvent avoir des difficultés à respecter des limites strictes en ce qui concerne leur comportement de fumeur.
Lorsque vous fixez vos limites en matière de tabagisme, n’oubliez pas qu’il est tout à fait justifié que vous estimiez qu’il devrait toujours être interdit en votre présence.
Limites pour l’alcool et les drogues
Il est difficile de fixer des limites à la consommation d’alcool acceptable pour chaque personne dans la relation, et tenter de contrôler ce qui peut être consommé et la quantité qui peut l’être peut mener à des conflits. Dans le cas où la personne souffrant d’une dépendance à l’alcool ou aux drogues n’a pas l’impression ou n’admet pas qu’elle a un problème, demander des limites peut sembler à la fois futile et frustrant. La personne souffrant d’une dépendance peut être incapable et réticente à communiquer de manière significative parce qu’elle est sous l’influence de l’alcool.
En ce qui concerne la consommation d’alcool et de drogues, vous devez décider quels types de comportements sont acceptables dans votre foyer. Vous devez ensuite communiquer clairement vos attentes.
Fixer et faire respecter ses limites
La première étape consiste à fixer vos limites ; l’étape suivante consiste à les faire respecter. Définissez et discutez de ce qui est acceptable avant que les efforts de communication ne s’enlisent ou ne dégénèrent en violence verbale ou émotionnelle. Utilisez des phrases en « je » pour exprimer vos limites de manière directe, honnête et respectueuse. Ensuite, soyez prêt à dire clairement quand vous sentez que la limite est dépassée et même à vous retirer de la situation si vos limites ne sont pas respectées. Pour faire respecter vos limites, il peut être nécessaire d’appliquer les conséquences d’un comportement qui les enfreint.