Note linguistique : Bien qu’il existe des préférences individuelles, les enquêtes menées auprès de la communauté autiste montrent systématiquement que les personnes autistes préfèrent un langage axé sur l’identité plutôt que sur la personne (c’est-à-dire « personne autiste » plutôt que « personne atteinte d’autisme »). Cet article reflète cette préférence linguistique de la communauté.
CHAPITRES
ToggleL’autisme existe sur un spectre
Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition (DSM-5), indique que l’autisme est un spectre. Cela signifie que les individus ont des besoins de soutien et des points forts différents.
De nombreux prestataires décrivent les personnes autistes comme étant « à haut niveau de fonctionnement » ou « à bas niveau de fonctionnement », mais ces termes sont généralement considérés comme inexacts, car une personne peut sembler à haut niveau de fonctionnement dans un domaine, mais avoir des difficultés dans d’autres. En outre, une personne qui fonctionnait mieux auparavant peut éprouver des difficultés en raison d’une augmentation des facteurs de stress ou d’un épuisement professionnel.
En règle générale, les personnes autistes parlent des niveaux de soutien dont elles ont besoin dans différents domaines, car cela reflète ce dont l’individu a besoin pour vivre au mieux plutôt que l’impact de son « fonctionnement » sur les personnes qui l’entourent. Bien que limités, les niveaux associés à un diagnostic de trouble du spectre autistique (TSA) peuvent aider à comprendre les besoins de l’individu et la manière de le soutenir au mieux.
Lorsqu’une personne est diagnostiquée autiste, le prestataire qui a effectué l’évaluation fournira souvent des informations sur son niveau afin d’éclairer les plans de traitement et les domaines de soutien nécessaires.
Qu’est-ce que l’autisme ?
L’autisme est une différence neurodéveloppementale qui se caractérise par des comportements et un style d’interaction sociale atypiques.
Les critères diagnostiques pour les niveaux d’autisme incluent les différences et les comportements sociaux mais ne spécifient pas les besoins et les différences sensoriels. Les niveaux ne requièrent pas non plus de retards de développement spécifiques dans la petite enfance ou dans les capacités cognitives.
Le niveau des besoins de soutien d’une personne peut varier et il peut donc être difficile de déterminer le « niveau » d’une personne. Une personne autiste peut présenter des symptômes comportementaux de niveau 1, mais des symptômes de communication sociale de niveau 2.
En outre, les personnes souffrant d’épuisement professionnel peuvent avoir besoin d’un soutien plus important que celui dont elles avaient besoin auparavant. Une fois que les soutiens appropriés sont en place, les symptômes peuvent devenir moins évidents
Autisme niveau 1
Le DSM-5 qualifie les personnes présentant des symptômes de niveau 1 de « nécessitant un soutien » dans le domaine de la communication sociale et dans celui des comportements restreints et répétitifs.
Les personnes autistes ayant des compétences de communication de niveau 1 peuvent généralement s’engager dans une communication verbale et faire des phrases complètes. Les symptômes de niveau 1 dans le domaine de la communication sociale sont les suivants :
- Difficile d’engager des conversations ou d’autres interactions sociales
- Réponses atypiques aux tentatives des autres d’engager des conversations ou des relations
- Intérêt pour les relations sociales probablement inférieur à la moyenne
- Difficile d’engager des conversations à bâtons rompus
Les personnes autistes présentant des symptômes comportementaux de niveau 1 peuvent fonctionner de manière autonome mais éprouvent des difficultés liées à leurs symptômes. Ces symptômes se manifestent par:
- Inflexibilité entourant les comportements et les routines
- Difficulté à faire la transition ou à changer d’activité
- Difficulté à s’organiser
Autisme niveau 2
Les symptômes de l’autisme de niveau 2 se manifestent comme « nécessitant un soutien substantiel » selon le DSM-5. Les symptômes causent généralement plus de difficultés et nécessitent un soutien plus important que ceux du niveau un, mais ne sont pas aussi débilitants que ceux du niveau trois
Les symptômes de communication sociale de niveau 2 se manifestent comme suit :
- « Déficits marqués » dans les capacités de communication verbale et non verbale
- Les déficiences seront évidentes même lorsque l’individu reçoit un soutien
- Réponses « réduites ou anormales » aux interactions sociales
- L’individu peut avoir des capacités de communication verbale limitées, notamment en répétant des citations ou en parlant avec des phrases plus courtes et plus simples
- « Communication non verbale manifestement étrange »
Les symptômes comportementaux de niveau 2 comprennent :
- Difficile de faire face au changement, en particulier aux changements de routine
- « Comportements restreints/répétitifs » qui sont « évidents pour l’observateur occasionnel » et qui interfèrent avec le fonctionnement
- Difficulté à changer d’objectif qui se manifeste par de la détresse
Autisme niveau 3
Le DSM-5 indique que les personnes autistes présentant des symptômes de niveau trois sont celles dont les symptômes « nécessitent un soutien très important », une déficience et des besoins de soutien élevés.
Les différences de communication sociale observées chez les personnes autistes ayant reçu un diagnostic de niveau trois sont les suivantes :
- « Déficits sévères » dans la communication verbale et non verbale
- « Graves déficiences » dans le fonctionnement résultant de ces déficiences
- « Très limité » dans l’initiation et la réponse aux interactions sociales
- Les individus présentant des symptômes de niveau trois peuvent ne pas parler ou avoir une expression verbale limitée
Les symptômes comportementaux observés chez les personnes autistes présentant des symptômes de niveau trois sont les suivants :
- « Difficulté extrême » à faire face au changement
- Comportements répétitifs qui « interfèrent de façon marquée avec le fonctionnement dans tous les domaines »
- « Grande détresse » lorsque les routines sont perturbées ou lors des transitions