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Qu’est-ce qu’une relation sérodiscordante ?

3 minutes de lecture

Sommaire

Une relation est dite sérodiscordante lorsque l’un des partenaires est séropositif et que l’autre ne l’est pas. Les couples sérodiscordants ne doivent pas être confondus avec une relation séroconcordante. Dans ce dernier cas, le couple partage un statut sérologique positif.

Si toutes les relations connaissent leur lot de difficultés, les couples sérodiscordants doivent faire preuve d’une vigilance accrue en raison de leur état de santé respectif. Ces couples peuvent être décrits comme étant à statut mixte, serodivergent, ou discordants.

Ce guide se penche sur les obstacles potentiels auxquels sont confrontés les couples dans ce type de relation. Cette situation unique nécessite également d’examiner le risque de transmission du VIH. Enfin, les considérations pour éviter le transfert du VIH à un partenaire négatif seront explorées.

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Défis d’une relation sérodifférente

Les relations se construisent sur la base de la confiance, et les partenaires sérodiscordants ne font pas exception à la règle. Toutefois, le risque de malhonnêteté constitue un défi majeur dans cette dynamique relationnelle.

L’un des partenaires peut ne pas partager son statut positif avec un éventuel partenaire amoureux, et dans d’autres cas, il peut ne pas être conscient de son trouble.

On pense que les couples sérodiscordants jouent un rôle majeur dans le maintien de l’épidémie de VIH. Dans des régions comme l’Afrique subsaharienne, où le virus est très répandu, environ 50 % des personnes séropositives ont des partenaires séronégatifs.

De même, en l’absence de mesures appropriées, les partenaires peuvent vivre dans la crainte perpétuelle de transmettre le virus à un partenaire amoureux ou à un enfant. Dans certains cas, il n’est pas possible d’avoir des rapports sexuels protégés. Il est également inquiétant de constater que, dans les pays en développement, les femmes séronégatives ont du mal à exiger de leurs partenaires séropositifs des rapports sexuels protégés.

Autre défi, les partenaires peuvent ressentir une culpabilité de survivant à l’égard de leur compagnon positif. Ils peuvent ressentir le besoin de surcompenser le statut d’un partenaire positif et peuvent l’étouffer avec des soins excessifs.

Les partenaires sérodiscordants désireux d’avoir des enfants peuvent également rencontrer des difficultés. Cela est particulièrement vrai dans les régions où l’éducation et les systèmes de procréation sans risque font défaut.

Les effets secondaires de la consommation de médicaments peuvent également constituer un défi potentiel. Les médicaments antirétroviraux (ART) peuvent provoquer des ballonnements, une prise de poids et des problèmes rénaux, pour n’en citer que quelques-uns. Ces effets peuvent affecter le sentiment d’attirance de l’un des partenaires dans la relation.

Une séropositivité est toujours stigmatisée

Risque de transmission dans les couples sérodiscordants

Dans les couples à statut mixte, il existe un risque de transmission du virus d’un partenaire à l’autre. Ce risque est particulièrement élevé chez les couples homosexuels masculins par rapport aux couples hétérosexuels. En effet, le risque de transmission du virus est accru par les rapports sexuels anaux.

Cependant, en prenant les bonnes mesures préventives, le risque de transmission peut être géré dans les couples sérodiscordants

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Comment prévenir la transmission du VIH dans les couples sérodiscordants

La recherche sur le VIH/sida a permis de mieux comprendre l’état de cette maladie. Il est désormais possible de la gérer et de la traiter grâce à un certain nombre de mesures.

Il s’agit notamment de :

Traitement en tant que prévention (TasP)

La suppression virale est une méthode fiable pour prévenir la transmission du VIH. Ce processus exige qu’une personne séropositive prenne des médicaments prescrits (ART) pour gérer le VIH. Lorsqu’ils sont pris quotidiennement et conformément à la prescription, ces médicaments peuvent contribuer à réduire la quantité de VIH dans le sang (la charge virale) à un faible niveau.

En administrant correctement ces médicaments, les personnes vivant avec le VIH peuvent maintenir une charge virale indétectable. En administrant correctement ces médicaments, les personnes vivant avec le VIH peuvent maintenir une charge virale indétectable, ce qui réduit considérablement le risque de transmission sexuelle du virus.

Prophylaxie pré-exposition (PrEP)

Pour les partenaires séronégatifs qui souhaitent minimiser l’exposition au virus, la PrEP est fortement recommandée. Ce médicament offre une certaine protection aux personnes exposées au risque d’infection par le VIH lors de rapports sexuels ou de partage de seringues.

Lorsqu’elle est prise conformément à la prescription, la PrEP peut réduire d’environ 99 % le risque de transmission du VIH lors de rapports sexuels.

Les couples séro-négatifs qui suivent leur traitement antirétroviral et leur traitement de prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PrEP) conformément à la prescription ont un risque très faible de transmission lors de rapports sexuels. Toutefois, pour plus de protection et de sécurité, les couples sérodiscordants peuvent également pratiquer des rapports sexuels protégés à l’aide de préservatifs.

Les couples hétérosexuels sérodiscordants peuvent-ils avoir des enfants ?

Le fait qu’un couple ait un statut sérologique mixte ne l’empêche pas d’avoir des enfants. En suivant les mesures prescrites, les couples discordants peuvent non seulement prévenir la transmission du VIH, mais aussi empêcher son transfert à l’enfant.

Lorsque l’homme est positif dans la relation, la grossesse peut être obtenue par insémination artificielle ou par l’utilisation du sperme d’un donneur négatif.

Ce couple peut également adopter le lavage de sperme qui consiste à retirer les spermatozoïdes du liquide séminal. En effet, les spermatozoïdes ne sont pas porteurs du virus.

Dans les cas où la femme est la moitié positive, la transmission à son partenaire négatif peut être évitée en recourant également à l’insémination artificielle. D’autres options sont la fécondation in vitro et l’insémination intra-utérine.

Lorsque des partenaires sérodifférents préfèrent la voie traditionnelle pour avoir des enfants, les rapports sexuels protégés ne feront pas appel aux préservatifs. En revanche, les couples doivent veiller au strict respect des règles de médication afin d’éviter le transfert. Cela signifie qu’il faut être prudent et cohérent avec les médicaments ART/PrEP. Cela permet de maintenir la charge virale à un niveau indétectable, empêchant ainsi la transmission du virus.

Le VIH peut-il être transmis à un enfant ?

Un parent séropositif ne transmet pas automatiquement le VIH à son enfant à naître. Un diagnostic et un traitement précoces du VIH peuvent augmenter les chances d’un enfant de naître indemne du virus. En effet, des médicaments anti-virus peuvent être administrés en toute sécurité pour réduire la charge virale.

Les parents infectés par le VIH peuvent également opter pour une césarienne afin de prévenir la transmission du virus. Cette opération doit être réalisée avant la rupture de la poche des eaux afin de réduire le risque d’exposition au virus.

Des soins prénatals et postnatals appropriés doivent être prodigués pour promouvoir la santé du bébé.

Un mot de MentorShow

Comme tous les couples, les partenaires sérodiscordants peuvent jouir d’une relation saine et heureuse. Pour promouvoir la santé de l’un ou l’autre partenaire, il est important de prendre les médicaments appropriés et de respecter les protocoles de sécurité nécessaires au bien-être

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