Vous pensez peut-être que la façon dont vous traitez votre conjoint ou dont vous lui parlez est normale, mais il arrive que ce comportement soit préjudiciable, voire abusif. Il est parfois difficile de savoir si c’est le cas, car vous n’avez peut-être pas la lucidité nécessaire pour réfléchir objectivement à vos actes. Il se peut aussi que vous pensiez que votre comportement est « normal » parce que vous avez grandi dans un foyer où la violence, le dysfonctionnement et la négativité étaient normalisés.
La violence peut être verbale, mentale et psychologique. Il ne s’agit pas seulement de la version physique, également connue sous le nom de « violence domestique », mais aussi d’autres formes de violence domestique, notamment verbale, émotionnelle, financière, sexuelle et culturelle.
La violence physique est peut-être plus évidente, mais les autres formes de violence sont tout de même très destructrices pour votre mariage. Elles sapent la confiance, la connexion et les liens qui permettent à votre couple de réussir et d’être en bonne santé.
Si vous ou l’un de vos proches êtes victime de violence domestique, contactez la ligne d’assistance nationale contre la violence domestique au 1-800-799-7233 pour obtenir une aide confidentielle de la part d’intervenants qualifiés.
Dans le cadre de la lutte contre la violence domestique, il est important de prendre en compte les besoins des victimes
Pour plus de ressources en matière de santé mentale, consultez notre base de données nationale des lignes d’assistance.
CHAPITRES
ToggleSignes de comportement abusif
Certains signes peuvent vous aider à mieux reconnaître les comportements abusifs. Si vous craignez d’avoir un comportement abusif, posez-vous les questions suivantes:
- Votre partenaire vous a-t-il déjà dit que vous étiez violent ?
- Est-ce que votre conjoint a peur de vous ?
- Avez-vous déjà menacé de tuer votre conjoint ?
- Croyez-vous que votre façon de faire est la seule possible ?
- Avez-vous déjà frappé, giflé, poussé, tiré les cheveux ou étouffé votre conjoint(e) ?
- Etes-vous souvent jaloux(se) ?
- Croyez-vous avoir le droit de savoir ce que fait votre conjoint et où il se trouve en permanence ?
- Appellez-vous ou envoyez-vous des messages sans cesse à votre conjoint lorsqu’il sort sans vous ?
- Vous considérez-vous comme le responsable ?
- Aimez-vous voir votre conjoint souffrir, pleurer ou être blessé ?
- Croyez-vous que votre conjoint(e) mérite d’être frappé(e), de se faire crier dessus ou d’être puni(e) ?
- Croyez-vous que votre conjoint l’a bien cherché ?
- Cassez-vous ou détruisez-vous volontairement les affaires de votre conjoint(e) ?
Les autres vous disent-ils que vous avez un problème de colère ? - Les autres vous disent-ils que vous semblez paranoïaque ?
- Avez-vous peur de demander de l’aide parce que vous pourriez perdre tout ce qui est important pour vous ?
- Votre conjoint a-t-il déjà tenté de vous quitter ?
- Vous arrive-t-il de penser à vous « venger » de votre conjoint(e) ?
- Torduisez-vous les choses, mentez-vous ou exagérez-vous pour faire douter votre partenaire de lui-même et de son sens de la réalité ?
Questions que votre partenaire a peut-être soulevées
Votre partenaire s’est-il plaint auprès de vous de l’un des comportements suivants :
- Interférer dans les relations sociales
- Non respect de la vie privée
- Vous ne vous ouvrez pas et/ou vous vous fermez souvent
- Marcher sur des œufs
- Trop de contrôle
- Trop coincé(e)
- Tout est plus paisible quand vous n’êtes pas là
- Impossible de dépenser de l’argent, de sortir, de faire des projets, etc. sans permission
- Toujours de mauvaise humeur
- Critique ou se plaignant de tout
Traitement
Si vous avez répondu par l’affirmative à plusieurs des questions ci-dessus, vous pourriez envisager de consulter un professionnel de la santé mentale. De nombreux professionnels peuvent vous aider à résoudre ces problèmes, notamment un conseiller professionnel agréé, un travailleur social clinique, un psychologue, un thérapeute conjugal et familial ou un psychiatre. Si vous ne savez pas par où commencer, vous pouvez demander à votre médecin traitant de vous aiguiller.
Il peut être utile de commencer par une thérapie individuelle, au cours de laquelle vous pourrez discuter de vos préoccupations et travailler sur de nouvelles capacités d’adaptation. Par la suite, vous et votre partenaire pourrez choisir de consulter un thérapeute de couple.
Un professionnel de la santé mentale peut également recommander d’autres outils, ressources et traitements susceptibles d’aider à modifier les comportements agressifs ou abusifs. Par exemple, il peut suggérer des options de traitement si vous êtes également aux prises avec un problème de toxicomanie et recommander des cours de gestion de la colère qui peuvent vous aider à développer de nouvelles façons de gérer les sentiments de colère et de frustration.
Comment arrêter un comportement abusif
Pour améliorer votre comportement et votre relation, il est important d’être capable de faire une auto-évaluation honnête et d’être prêt à demander de l’aide. Changer la façon dont vous interagissez avec votre partenaire signifie abandonner le besoin de le contrôler. Cela signifie également que vous devez être capable de réfléchir à vos actions, d’assumer la responsabilité de vos propres comportements et de comprendre en quoi vos actions ont été blessantes
Il est normal de se sentir coupable de son comportement et d’éprouver des remords à l’égard des personnes qui ont pu être blessées par ses actes. L’autocompassion est importante, tout comme le fait d’apprendre à accepter ce qui s’est passé et à se pardonner. En cherchant de l’aide, vous pouvez consacrer tous vos efforts et votre motivation à l’apprentissage de techniques de communication appropriées, de limites et d’une vision saine de l’amour.
La guérison peut être difficile. En y consacrant tous vos efforts, en faisant preuve de compassion envers votre partenaire et en apprenant de nouvelles façons de vous comporter et de communiquer, vous pouvez aider à guérir certaines des blessures que vous avez pu causer dans le passé, tout en protégeant l’avenir de votre relation.
Un mot de MentorShow
Si vous pensez que votre comportement a été préjudiciable ou même abusif, il ne suffit pas de dire « je suis désolé ». Il est important que vous assumiez l’entière responsabilité de vos actes et que vous vous teniez responsable de tout comportement futur. Écoutez votre partenaire s’il vous dit que vous agissez de manière abusive et faites ce qu’il faut pour changer.