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Stimulus inconditionnel en psychologie : Définition et exemples

7 minutes de lecture

Sommaire

Qu’est-ce qu’un stimulus non conditionné (SNC) ?

Un stimulus non conditionné (SNC) est quelque chose qui déclenche naturellement une réponse réflexe sans apprentissage ou conditionnement préalable. Par exemple, l’odeur d’un aliment provoque la faim ou un bruit fort provoque une réaction de surprise.

Contrairement à un stimulus conditionné (CS), il n’est pas nécessaire d’apprendre à répondre au stimulus non conditionné ; la réponse se produit automatiquement.

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Exemples de stimulus non conditionné

Expérience des chiens de Pavlov

Ivan Pavlov a réalisé le travail le plus connu et le plus approfondi sur le conditionnement classique au début des années 1900 dans le cadre de ses expériences sur la réponse digestive des chiens.

Pavlov a grandement influencé l’étude du conditionnement classique, souvent appelé conditionnement pavlovien.

classical conditioning pavlov's dogs
Selon la terminologie du paradigme du conditionnement classique, le stimulus non conditionné (SNC) est un stimulus qui entraîne une réponse automatique. En d’autres termes, la réponse se produit sans aucun apprentissage préalable.

Ivan Pavlov a été la première personne à découvrir le processus de conditionnement classique. En menant des recherches sur la digestion des chiens, Pavlov a remarqué que les réactions physiques des chiens à la nourriture changeaient avec le temps.

Alors qu’au début, les chiens ne salivaient que lorsque la nourriture était placée devant eux, ils ont finalement commencé à saliver légèrement avant l’arrivée de leur nourriture.

Il se rendit compte que les chiens ne salivaient pas à l’odeur ou à la vue de la nourriture devant eux, mais plutôt aux bruits et aux sites qui étaient systématiquement présents avant même que la nourriture n’arrive.

Pour tester sa théorie plus avant, Pavlov faisait sonner une cloche peu de temps avant de présenter la nourriture aux chiens. Au début, les chiens ne réagissaient pas, mais ils finissaient par associer le son de la cloche à la présentation de la nourriture et commençaient à saliver au seul son de la cloche.

Comme indiqué précédemment, un stimulus non conditionné est un stimulus qui entraîne une réponse automatique. Ainsi, dans l’expérience de Pavlov, la nourriture est le stimulus non conditionné et la salivation des chiens pour la nourriture est la réponse non conditionnée.

La salivation s’est produite automatiquement et sans effort conscient des chiens lorsqu’ils ont senti la nourriture. La nourriture était le stimulus non conditionné parce qu’elle provoquait une réponse réflexe et ne nécessitait aucun apprentissage.

L’expérience du petit Albert (Watson & Raynor)

Le comportementaliste John B. Watson et Rosalie Rayner, étudiante diplômée, ont été les premiers psychologues à appliquer les principes du conditionnement classique au comportement humain en montrant que les réactions émotionnelles pouvaient être conditionnées de manière classique chez les personnes.

Leur expérience, connue sous le nom de cas du petit Albert, consistait à conditionner une phobie chez un enfant stable sur le plan émotionnel.

Albert n’avait que 9 mois lorsque Watson et Rayner l’ont exposé à une série de stimuli, dont un rat blanc, des journaux en feu, un singe et des masques.

Au début, Alert n’a montré aucune peur face à ces stimuli.

Cependant, la fois suivante où Albert a été exposé à chaque stimuli, Watson a fait un grand bruit en frappant un tuyau métallique avec un marteau.

Après avoir associé de manière répétée l’un des stimuli, le rat blanc par exemple, au bruit fort, Albert a commencé à s’attendre à un bruit fort chaque fois qu’il voyait le rat blanc.

Eventuellement, Albert s’est mis à pleurer simplement en voyant le rat. En d’autres termes, il a été classiquement conditionné à éprouver de la peur à la vue du rat.

Le bruit fort est le stimulus inconditionnel dans cet exemple. Lorsque Watson faisait ce bruit fort, Albert pleurait.

Watson a utilisé cette réponse inconditionnelle pour conditionner le petit Albert à craindre des stimuli distinctifs qui ne seraient normalement pas craints par un enfant (c’est-à-dire le rat blanc ou le singe).

Publicité

Le conditionnement classique est un outil efficace en marketing et en publicité. L’idée est de créer une publicité qui présente des caractéristiques positives telles qu’une musique entraînante, des couleurs vives, des bébés mignons, des mannequins attrayants ou des porte-parole amusants, afin que la publicité suscite une réaction agréable chez la personne qui y est exposée.

Ainsi, lorsque le consommateur voit le produit en question en ligne ou dans le magasin, il devrait éprouver ce sentiment positif et être plus enclin à acheter le produit.

Dans cet exemple, la publicité est le stimulus non conditionné (SNC) et le plaisir ressenti en regardant la publicité est la réponse non conditionnée (RNC).

Comme le produit annoncé est mentionné dans la publicité, il est associé au SNC et devient alors le stimulus conditionné (SC).

Un exemple de ce type de conditionnement est illustré par la publicité « Drake Sprite : The Spark Commercial », une publicité pour Sprite mettant en scène le rappeur Drake. Dans cette publicité d’une minute, Drake n’est pas capable de rapper très bien et se sent en manque d’inspiration.

Mais lorsqu’il boit une gorgée de Sprite, il est revigoré et instantanément capable de rapper à nouveau. Le stimulus inconditionnel est Drake et le stimulus conditionné est le fait de boire du Sprite. La réponse conditionnée consiste à penser qu’en buvant du Sprite, vous serez rafraîchi et inspiré tout comme Drake.

Fumer

Selon les théories du conditionnement classique, les stimuli liés à la drogue peuvent être associés aux aspects gratifiants de l’usage.

Par exemple, l’attirail de la drogue, tel que les paquets de cigarettes, les bongs et les pipes, ainsi que les environnements où la consommation de drogue a lieu peuvent susciter chez les consommateurs des réactions d’envie et de recherche de drogue. Pour les fumeurs, la simple vue d’un paquet de cigarettes peut provoquer l’envie de fumer.

Ces accessoires sont considérés comme des stimuli conditionnés et la nicotine serait le stimulus non conditionné.

La réactivité aux indices est la théorie selon laquelle les gens associent des situations (par exemple, réunion avec des amis) ou des lieux (par exemple, pub) aux effets gratifiants de la nicotine, et ces indices peuvent déclencher une sensation de manque.

Ces facteurs deviennent des indices liés au tabagisme. L’utilisation prolongée de la nicotine crée une association entre ces facteurs et le fait de fumer. Ce phénomène est basé sur le conditionnement classique. La nicotine est le stimulus inconditionnel (SCU) et le plaisir causé par l’augmentation soudaine des niveaux de dopamine est la réponse inconditionnelle (RUC).

Dans une étude de 2012 sur l’apprentissage associatif chez les fumeurs, Marianne Littel a constaté que les fumeurs font preuve d’un apprentissage associatif prononcé au cours d’une expérience de conditionnement d’ordre supérieur en réponse à des indices neutres qui sont associés à des stimuli liés au tabagisme.

En d’autres termes, elle a conditionné des fumeurs à associer la cigarette à un objet qui était auparavant totalement neutre.

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Vérification de l’apprentissage

  1. Laquelle des réponses suivantes est un exemple de réponse conditionnée?
  1. Sentir la faim lorsqu’on sent une odeur de nourriture.
  2. Sauter au son d’un bruit fort.
  3. Spirer lorsque la température est élevée.
  4. Sentir de l’anxiété en entendant la fraise du dentiste, après plusieurs visites chez le dentiste.

2. Lequel des éléments suivants peut être un stimulus non conditionné dans le cadre du conditionnement classique ?

  1. Une cloche qui sonne chaque fois qu’un chien reçoit de la nourriture.
  2. Une lumière qui s’allume chaque fois qu’un rat reçoit un choc.
  3. Un morceau de nourriture qui fait saliver un chien.
  4. Une tonalité qui retentit chaque fois qu’un pigeon reçoit de la nourriture.

3. Qu’est-ce qu’une réponse non conditionnée déclenche automatiquement ?

  1. Une réponse neutre.
  2. Une réponse apprise.
  3. Une réponse réflexe ou biologique.
  4. Une réponse non apprise.

4. Lequel des éléments suivants est un stimulus conditionné ?

  1. Un bruit fort et soudain fait sursauter une personne.
  2. L’odeur de la nourriture donne faim à quelqu’un.
  3. Un son de cloche qui, après avoir été associé à la nourriture, fait saliver un chien.
  4. La sensation de douleur au contact de quelque chose de chaud.

5. Quelle est la différence entre un stimulus non conditionné et un stimulus conditionné ?

Absolument, voici d’autres questions à choix multiples dans un format similaire :

  1. Laquelle des réponses suivantes est un exemple de réponse conditionnée ?

A) Avoir faim en sentant de la nourriture. B) Sursauter au son d’un bruit fort. C) Transpirer lorsque la température est élevée. D) Se sentir anxieux en entendant la fraise du dentiste, après plusieurs visites chez le dentiste.

  1. Quel est le stimulus non conditionné dans le conditionnement classique ?

A) Une cloche qui sonne chaque fois qu’un chien reçoit de la nourriture. B) Une lumière qui s’allume chaque fois qu’un rat reçoit un choc. C) Un morceau de nourriture qui fait saliver un chien. D) Un signal sonore qui retentit chaque fois qu’un pigeon reçoit de la nourriture.

  1. Qu’est-ce qu’une réponse non conditionnée déclenche automatiquement ?

A) Une réponse neutre. B) Une réponse apprise. C) Une réponse réflexe ou biologique. D) Une réponse non apprise.

  1. Quel est le stimulus conditionné parmi les suivants ?

A) Un bruit fort et soudain qui fait sursauter une personne. B) L’odeur d’un aliment qui donne faim. C) Un son de cloche qui, après avoir été associé à la nourriture, fait saliver un chien. D) La sensation de douleur au contact de quelque chose de chaud.

5. Quelle est la différence entre un stimulus non conditionné et un stimulus conditionné ?

  1. Un stimulus non conditionné nécessite un apprentissage, alors qu’un stimulus conditionné n’en nécessite pas.
  2. Un stimulus non conditionné est toujours de la nourriture, alors qu’un stimulus conditionné est toujours une cloche.
  3. Un stimulus non conditionné déclenche naturellement une réponse, alors qu’un stimulus conditionné déclenche une réponse après avoir été associé au stimulus non conditionné.
  4. Il n’y a pas de différence entre un stimulus non conditionné et un stimulus conditionné.

Réponses:

  1. La bonne réponse est D) Ressentir de l’anxiété en entendant la fraise du dentiste, après plusieurs visites chez le dentiste. Cette anxiété est une réponse conditionnée, car elle est acquise par l’association répétée du bruit de la fraise avec l’expérience inconfortable des soins dentaires.

  2. La bonne réponse est C) Un morceau de nourriture qui fait saliver un chien. Le morceau de nourriture est un stimulus non conditionné parce qu’il provoque naturellement, sans apprentissage préalable, la salivation du chien.

  3. La bonne réponse est C) Une réponse réflexe ou biologique. Une réponse non conditionnée est automatique et ne nécessite pas d’apprentissage ou de conditionnement.

  4. La bonne réponse est C) Un son de cloche qui, après avoir été associé à la nourriture, fait saliver un chien. Le son de la cloche est devenu un stimulus conditionné parce qu’il provoque la salivation après une association répétée avec le stimulus non conditionné (la nourriture).

  5. La bonne réponse est C) Un stimulus non conditionné déclenche naturellement une réponse, tandis qu’un stimulus conditionné déclenche une réponse après avoir été associé au stimulus non conditionné. Le stimulus non conditionné est inhérent et induit naturellement une réponse, tandis que le stimulus conditionné ne provoque une réponse qu’après apprentissage ou conditionnement.

Références

Clark, R. E. (2004). Les origines classiques du conditionnement de Pavlov. Integrative Physiological & Behavioral Science, 39 (4), 279-294.

Gorn, G. J. (1982). Les effets de la musique dans la publicité sur le comportement de choix : A classical conditioning approach. Journal of marketing, 46 (1), 94-101.

Harris, B. (1979). Qu’est-il arrivé au petit Albert ? American psychologist, 34 (2), 151.

Hawkins, D., Best, R., & Coney, K. (1998.) Consumer Behavior : Building Marketing Strategy (7e éd.). Boston, MA : McGraw-Hill.

Littel, M., Franken, I.H. Electrophysiological correlates of associative learning in smokers : a higher-order conditioning experiment. BMC Neurosci 13, 8 (2012).

Pavlov, I. P. (1897/1902). Le travail des glandes digestives. Londres : Griffin.

Pavlov, I. P. (1928). Conférences sur les réflexes conditionnés. (Traduit par W.H. Gantt) Londres : Allen and Unwin.

Pavlov, I. P. (1927). Réflexes conditionnés : Une étude de l’activité physiologique du cortex cérébral . Traduit et édité par Anrep, GV (Oxford University Press, Londres, 1927).

Pavlov, I. P. (1955). Ouvrages choisis. Moscou : Maison d’édition des langues étrangères.

Rehman I, Mahabadi N, Rehman CI. Conditionnement classique . In : StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL) : StatPearls Publishing ; 2020 Jan. Disponible à l’adresse : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK470326/

Vladtv, YouTube(2010, novembre). Drake Sprite : The Spark Commercial. Consulté le 15 décembre 2019 à l’adresse suivante : https://www.youtube.com/watch?v=mh6vHoyBs58 .

Watson, J.B. (1913). Psychology as the behaviorist Views It. Psychological Review, 20, 158-177.

Watson, J. B., & Rayner, R. (1920). Conditioned emotional reactions. Journal of experimental psychology, 3 (1), 1.

Stimulus inconditionné vs. stimulus conditionné ?

Un stimulus non conditionné déclenche naturellement et automatiquement une réponse sans aucun apprentissage. Par exemple, la nourriture provoque la salivation chez le chien.

En revanche, un stimulus conditionné est un stimulus auparavant neutre qui, après avoir été associé de manière répétée au stimulus non conditionné, finit par déclencher une réponse similaire.

Par exemple, si l’on fait sonner une cloche à chaque fois que l’on présente de la nourriture, la cloche devient un stimulus conditionné car elle peut provoquer la salivation même en l’absence de nourriture.

Si l’on associe un stimulus neutre (SN) à un stimulus non conditionné (SN) qui déclenche déjà une réponse non conditionnée (RNC), ce stimulus neutre deviendra un stimulus conditionné (SC), déclenchant une réponse conditionnée (RC) similaire à la réponse non conditionnée d’origine.

Quelle est la différence entre le stimulus inconditionné et le stimulus discriminant ?

Un stimulus discriminant fait référence à quelque chose, comme une personne ou un événement, qui précède une réponse comportementale. Un stimulus discriminant est créé lorsque la réponse est renforcée, tandis qu’un stimulus non conditionné est un stimulus qui entraîne une réponse automatique sans renforcement ni apprentissage préalable.

Quelle est la différence entre le stimulus inconditionné et le stimulus neutre ?

Un stimulus neutre est un stimulus qui ne produit pas de réponse automatique au départ, alors qu’un stimulus inconditionné est tout le contraire – un stimulus inconditionné est un stimulus qui produit une réponse automatique.

Dans le conditionnement classique, le stimulus neutre devient conditionné lorsqu’il est systématiquement associé à un stimulus inconditionné.

Lorsqu’il est présenté initialement, le stimulus neutre n’a pas d’effet sur le comportement. Cependant, lorsqu’il est associé de manière répétée à un stimulus non conditionné, il commence à provoquer la même réponse que le stimulus non conditionné.

Quelle est la différence entre le stimulus inconditionné et la réponse inconditionnée ?

Un stimulus inconditionné est un stimulus qui entraîne une réponse automatique. Une réponse non conditionnée est cette réponse automatique au stimulus. Dans l’expérience de Pavlov, la salivation des chiens pour la nourriture est la réponse non conditionnée.

Comment un stimulus non conditionné devient-il un stimulus conditionné ?

Un stimulus non conditionné devient un stimulus conditionné après que le stimulus neutre a été associé au stimulus non conditionné et que le sujet a appris à associer le stimulus à un résultat donné.

L’alcool est-il un stimulus non conditionné ?

Oui, l’alcool est un stimulus non conditionné dans le conditionnement classique. Les effets de l’alcool (intoxication et inhibition) n’ont pas besoin d’être appris. Ils sont universels, constants et automatiques.

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