Selon l’American Psychiatric Association, une phobie est une peur irrationnelle et excessive d’un objet ou d’une situation. Dans la plupart des cas, la phobie implique un sentiment de mise en danger ou une peur du mal. Par exemple, les personnes souffrant d’agoraphobie craignent d’être piégées dans un lieu ou une situation inéluctable.
CHAPITRES
ToggleSymptômes de la phobie
Les symptômes phobiques peuvent survenir à la suite d’une exposition à l’objet ou à la situation redoutée, ou parfois simplement en pensant à l’objet redouté. Les symptômes typiques associés aux phobies sont les suivants :
- Essoufflement
- Étourdissements, tremblements et accélération du rythme cardiaque
- Crainte de mourir
- Nausée
- Préoccupation par l’objet redouté
- Sentiment d’irréalité
Dans certains cas, ces symptômes peuvent dégénérer en une véritable crise d’angoisse.
En réponse à ces symptômes, certaines personnes peuvent développer un trouble d’anxiété sociale (TAS) – anciennement connu sous le nom de phobie sociale – et commencer à s’isoler, ce qui entraîne de graves difficultés à fonctionner dans la vie quotidienne et à entretenir des relations.
Dans d’autres cas, comme dans celui de l’hypocondrie, une personne peut chercher à obtenir des soins médicaux parce qu’elle est constamment préoccupée par des maladies imaginaires ou une mort imminente.
Types de phobies
- Agoraphobie : il s’agit de la peur d’être piégé dans un lieu ou une situation inéluctable. En conséquence, la personne phobique peut commencer à éviter de telles situations. Dans certains cas, cette peur peut devenir si envahissante que la personne craint même de quitter son domicile
- Les phobies spécifiques : elles impliquent la peur d’un objet particulier (comme les serpents ou les papillons de nuit). Ces phobies appartiennent généralement à l’une des quatre catégories suivantes : phobie situationnelle, phobie des animaux, phobie médicale ou phobie environnementale. Les araignées, les chiens, les aiguilles, les catastrophes naturelles, les hauteurs et les avions sont quelques exemples d’objets de peur courants
- Les phobies sociales : La peur des situations sociales comprend une peur extrême et omniprésente des situations sociales. Dans certains cas, cette peur peut être centrée sur un type très particulier de situation sociale, comme la prise de parole en public. Dans d’autres cas, les personnes peuvent craindre d’effectuer une tâche devant d’autres personnes de peur d’être embarrassées publiquement
D’autres exemples des quatre principaux types de phobies spécifiques incluent :
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- Animal : Peur des serpents, des rongeurs, des chats ou des oiseaux.
- Médical : Peur de voir du sang ou de consulter un médecin.
- Environnement naturel : Peur de la foudre, de l’eau, des tempêtes, des ouragans, des tornades ou des coulées de boue.
Situationnelle : Peur des ponts, de quitter la maison ou de conduire.
Prévalence du trouble d’anxiété sociale
Selon l’Institut national de la santé mentale, le trouble d’anxiété sociale touche environ 7 % des adultes américains au cours d’une année donnée et les phobies spécifiques en touchent environ 9 %. En général, les femmes sont plus touchées que les hommes.
Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, seuls 10 % environ des cas de phobie déclarés deviennent des phobies à vie.
Traitements des phobies
Il existe un certain nombre d’approches thérapeutiques pour les phobies, et l’efficacité de chacune d’entre elles dépend de la personne et de son type de phobie.
Dans les traitements par exposition, la personne est stratégiquement exposée à l’objet de sa peur afin de l’aider à la surmonter. L’un des types de traitement par exposition est l’inondation, qui consiste à confronter le patient à l’objet redouté pendant une période prolongée sans lui donner la possibilité de s’échapper. L’objectif de cette méthode est d’aider la personne à affronter sa peur et à réaliser que l’objet redouté ne lui fera pas de mal.
Une autre méthode souvent utilisée dans le traitement des phobies est le contre-conditionnement. Cette méthode consiste à enseigner à la personne une nouvelle réponse à l’objet redouté. Plutôt que de paniquer face à l’objet ou à la situation redoutée, la personne apprend des techniques de relaxation pour remplacer l’anxiété et la peur.
Ce nouveau comportement est incompatible avec la réaction de panique précédente, de sorte que la réaction phobique diminue progressivement. Le contre-conditionnement est souvent utilisé avec des personnes incapables de supporter les traitements par exposition et s’est avéré efficace pour traiter les enfants et les adolescents.
Enfin, pour les adultes et les enfants souffrant de phobie sociale, des médicaments comme une faible dose de benzodiazépine ou éventuellement un antidépresseur (comme un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine, ou ISRS) en association avec une thérapie cognitivo-comportementale peuvent s’avérer utiles.
Un mot de MentorShow
Si vous pensez souffrir d’une phobie, n’hésitez pas à consulter un thérapeute, un psychologue ou un psychiatre agréé. Vous méritez de maîtriser cette peur, et vous pouvez le faire grâce à une thérapie appropriée.