Vivre avec un trouble bipolaire peut entraîner des difficultés émotionnelles, pratiques et sociales. Sachez qu’il existe des stratégies pour vous aider à faire face à tout ce à quoi vous ou votre proche êtes confrontés au quotidien. Une fois que vous aurez demandé de l’aide à votre équipe soignante, celle-ci pourra vous proposer des suggestions qui ont fait leurs preuves, vous mettre en contact avec d’autres personnes confrontées à la même situation et même vous aider à mettre en œuvre des solutions dans votre vie quotidienne. La première étape la plus importante est de leur tendre la main.
CHAPITRES
ToggleDéfis émotionnels
De nombreux symptômes du trouble bipolaire peuvent vous confronter à des difficultés émotionnelles. En dehors des traitements visant à gérer les symptômes, il est important de trouver des personnes qui comprennent ce que c’est que de vivre avec une maladie mentale pour vous aider à y faire face. Demandez à votre médecin de vous indiquer les groupes de soutien locaux où vous pourrez rencontrer d’autres personnes atteintes d’un trouble bipolaire. Vous pouvez également rejoindre un groupe de soutien en ligne.
Rencontrer d’autres personnes ayant vécu des expériences similaires peut vous apporter le soutien émotionnel dont vous avez besoin pour faire face à des problèmes tels que la stigmatisation. D’autres personnes peuvent également être en mesure de partager des ressources précieuses que vous pourriez trouver utiles.
Thérapies psychologiques
Vous pouvez également envisager une thérapie par la parole. Rencontrer un thérapeute peut vous aider à faire face à votre maladie de différentes manières, notamment en vous aidant à décider si vous devez en parler à votre patron, aux membres de votre famille ou à vos amis. Il peut être utile de demander à votre médecin si des séances de psychothérapie peuvent faire partie de votre plan de traitement régulier.
Relations
En dehors de la famille, il est important d’en parler aux partenaires romantiques. Les troubles bipolaires peuvent affecter votre vie sexuelle de nombreuses façons et il est essentiel que votre partenaire le comprenne pour maintenir une relation saine.
Vaincre la stigmatisation
Bien que toutes les maladies mentales soient souvent stigmatisées, le trouble bipolaire peut l’être tout particulièrement. Les personnes bipolaires sont souvent présentées comme « folles » dans les livres et les films et, bien souvent, elles commettent des délits ou ne sont pas capables de vivre de manière autonome.
Une personne qui a été stigmatisée en raison d’une maladie mentale, réelle ou même seulement perçue, souffre souvent de discrimination au travail, à l’école ou dans d’autres situations sociales telles que les églises ou les clubs.
Ils peuvent être mis à l’écart par leurs connaissances, leurs amis et même leur famille ; on peut se moquer d’eux dans leur dos ou en face d’eux.
La stigmatisation découle généralement de l’ignorance, des préjugés ou de la peur. Par exemple, lorsqu’une personne dit à un ami ou à un collègue qu’elle souffre d’un trouble bipolaire, la réaction peut être la suivante :
- « Oh, tout le monde est un peu bipolaire, pourquoi es-tu si spécial ? » (ignorance)
- « Oh, mec, tu es l’un d’entre eux ? C’est dur », suivi d’une mise à l’écart. (préjugés)
- « Vous voulez dire que vous pourriez péter les plombs et commencer à tirer sur les gens ? » (ignorance et peur)
Malheureusement, pour certaines personnes atteintes de troubles bipolaires, la stigmatisation peut les amener à cacher leur diagnostic ou à éprouver une grande honte. Par conséquent, de nombreuses personnes bipolaires ne reçoivent pas le traitement ou le soutien dont elles ont besoin pour gérer leurs symptômes.
Éduquer les autres
Pour lutter contre la stigmatisation, il peut être utile d’éduquer et d’informer les autres. Lorsque les gens comprendront mieux votre état de santé, ils commenceront à vous voir de manière réaliste, plutôt qu’à travers le prisme de leurs peurs.
Vous devez également combattre les sentiments négatifs en vous : croyez que votre maladie mentale ne vous définit pas, et les gens autour de vous sentiront cette confiance en soi et apprendront d’elle.
Aucune de ces choses n’est facile, et elles peuvent vous mettre à l’épreuve. Mais la lutte contre la stigmatisation n’est pas un processus instantané, elle prend du temps. Plus vous vous sentirez capable de faire quelque chose, plus cela vous aidera, vous et toutes les autres personnes atteintes de troubles bipolaires ou d’une autre forme de maladie mentale.
Conseils linguistiques
Un article publié dans le Journal of the American Psychiatric Nurses Association en 2013 suggère d’utiliser un langage centré sur la personne lorsqu’il est question de vivre avec une maladie telle que le trouble bipolaire, c’est-à-dire de souligner que le diagnostic d’une personne ne la définit pas.
- « Ils vivent avec un trouble bipolaire » ou « Ils ont un diagnostic de trouble bipolaire » au lieu de « Ils sont bipolaires ».
- Ils ont un problème ou un défi de santé mentale » au lieu de « Ils sont malades mentaux/insérés/folles.
Éviter l’abus de substances
Il peut être difficile de faire face à un trouble bipolaire, en particulier lorsqu’une personne a honte ou se sent gênée. Par conséquent, certaines personnes ont recours à l’automédication en consommant des drogues ou de l’alcool pour tenter de se sentir mieux. En fait, une étude publiée en 2017 indique qu’environ la moitié des personnes atteintes d’un trouble bipolaire sont confrontées à l’abus de substances à un moment donné de leur vie.
Les personnes chez qui on a diagnostiqué un trouble bipolaire sont plus susceptibles de consommer de la cocaïne, des amphétamines, des opiacés, des cannabinoïdes et des hallucinogènes que les personnes souffrant d’autres troubles psychiatriques.
Les personnes présentant à la fois un trouble bipolaire et des antécédents de toxicomanie ont tendance à avoir les points communs suivants:
- Déficience fonctionnelle
- Réduction du temps de récupération
- Diminution de l’adhésion aux médicaments
- Moindre qualité de vie
- Augmentation de la suicidalité
Pour d’autres ressources en matière de santé mentale, consultez notre base de données nationale de lignes d’assistance.
Si vous pensez être sujet à l’abus de substances, parlez-en à votre médecin. Il pourra peut-être vous proposer des stratégies pour vous aider à éviter les substances et à gérer vos symptômes bipolaires.